Né le 2 février 1925 à Oyonnax (Ain), exécuté sommairement le 11 avril 1944 à Sièges (aujourd’hui Viry, Jura) ; mouleur ; résistant de l’armée secrète (AS) de l’Ain et des Forces françaises de l’intérieur.

André Besillon était le fils de Jean et de Marie Émélie Joséphine Burtin. Il était célibataire et domicilié à Oyonnax. Il fit des études à l’École nationale professionnelle d’Oyonnax et à sa sortie, il exerça le métier de mouleur. Réfractaire au STO (Service du travail obligatoire) institué par Vichy, il entra en 1943 dans la Résistance à l’armée secrète de l’Ain au camp de Chougeat, comme agent de liaison et appartenait au groupe commandé par Élysée Darthenay. Le 4 avril 1944, l’ennemi lança sa deuxième offensive contre les maquis de l’Ain et du Haut-Jura baptisée Opération "Frühling" (Printemps). André Bésillon fut arrêté à Thoirette (Ain) le 7 avril avec son chef et trois autres hommes au retour d’une mission de liaison avec le PC du capitaine Romans, chef des maquis de l’Ain. Il furent conduits à Oyonnax et interrogés par la Gestapo.
Le 10 avril 1944 les Allemands étaient au village de Sièges (Jura) à la recherche des maquisards Ils ne trouvèrent rien mais au retour le maire de Sièges qui s’était caché en haut de la route tira sur les Allemands qui redescendaient.
Les Nazis revinrent le lendemain avec leurs cinq prisonniers et les firent descendre des camions puis les emmenèrent derrière la maison Chaveyriat qui était inoccupée. Ils laissèrent tourner à plein régime les moteurs des camions pour étouffer les bruits. Ils furent tous les cinq torturés et abattus à coups de mitraillettes. Ils furent découverts quelques jours plus tard près des ruines fumantes de la maison.
Le village avait été évacué et les maisons incendiées. Les hommes et deux femmes furent déportés. Le corps d’André Bésillon fut redescendu le 14 avril et inhumé au cimetière communal, à Oyonnax.
L’acte de décès fut transcrit le 21 septembre 1944 à Oyonnax.
Il obtint la mention « Mort pour la France » sur les instructions du Secrétaire général des Anciens combattants du 5 juin 1945 et fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument aux morts de Sièges, à Viry (Jura) et sur le monument aux morts, à Oyonnax (Ain).
cf Viry et Sièges
Sources

SOURCES : Sièges, village du Haut 10 et 11 avril 1944, le drame.—Musée de la Résistance 1940-1945 Données extraites du CD(DVD)-ROM : La Résistance dans l’Ain et le Haut-Jura (2013).— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès).

Jean-Louis Ponnavoy

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