Né le 26 janvier 1924 à Parent (Puy-de-Dôme), mort au combat le 20 juin 1944 à Fridefont (Cantal), lieu-dit Pont-Mallet ; cultivateur ; résistant au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Portrait de Jean Achard-Vincent
Fils de Marius, né le 6 février 1903 à Parent (Puy-de-Dôme), cultivateur puis plus tard cagetier, et de Marie, Julie Fauriat, née le 10 avril 1903 à Parent, sans profession, mariés le 21 juillet 1923 à Parent, Jean Achard-Vincent, titulaire d’un CEP, devint lui-même cultivateur à Parent (Puy-de-Dôme).
Il entra dans la Résistance armée le 25 mai 1944 et intégra la 12è compagnie, 4è section. Il fut désigné tireur au bazooka avec le grade de sergent à partir du 1er juin 1944, sous les ordres du commandant Dupiol, alias Jacques Samara, qui devint préfet de l’Aisne après-guerre. Il exerça le commandement d’un groupe de 9 hommes. Il a reçu une attestation également de la part du commandant Michel Couturier, de Vic-le-Comte.
Il s’est particulièrement distingué lors des combats des 10 et 11 juin 1944 avant de se replier avec ses hommes vers Fridefont.
Les circonstances de sa mort diffèrent selon les sources. Selon l’enquête pour crimes de guerre, il aurait été arrêté dans le secteur et exécuté le 21 juin à La Bastide, mains attachées dans le dos avec du fil de cuivre, à Fridefont.
Les 11 tués à Fridefont issus de la 12ème Compagnie étaient partis du même secteur du Puy-de-Dôme pour rejoindre le Mont-Mouchet. En fait, selon Jean Favier, Jean Mercier et Jean Achard-Vincent -qu’il nomme Vincent Achard-, eux aussi originaires du Puy-de-Dôme, ne furent pas tués dans les mêmes circonstances mais le 20 juin lors du combat près du Pont de Mallet où ils servaient un bazooka pour la 12ème Compagnie.
Il n’y eut aucun témoin de ces exécutions, tous les prisonniers ayant été tués.
Quelques jours après le décès, son père Marius est allé récupérer la dépouille de son fils avec sa voiture, pour qu’il soit enterré à Parent.
Reconnu « Mort pour la France », il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) en 1955. Il a aussi reçu la carte de Déporté Interné Résistant (DIR) et fut homologué FFI pour la période du 25 mai au 20 juin 1944 (MUR ,Mont-Mouchet 3ème Bataillon du Cantal). Il a reçu la médaille Militaire à titre posthume (JO du 6 décembre 1958). Il avait déjà reçu la médaille de la Résistance.
Son nom figure sur le monument commémoratif 1939-1945 à Fridefont ainsi que sur une plaque à Parent. La rue principale du village haut de Parent porte désormais son nom. Son portrait est consultable sur MémorialGenweb.
Sources

Sources : AVCC : AC 21 P 733328. Dossier Vincent Achard .— SHD Vincennes : GR 16 P 2362 . Dossier de résistant Vincent Achard.— Arch. dép. du Puy-de-Dôme : 2546 W 3110. Dossier de demande de la carte de Combattant volontaire de la Résistance pour Vincent Achard .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 149, crimes de guerre dans le secteur de Chaudes-Aigues, Fridefont. — Jean Favier, Mémorial du réduit de la Truyère, Aurillac, Union des ACVG - CVR du Cantal, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 2008 .— Mail de Guillaume Morel, le 30 août 2020. — Livret de famille de Marius Achard-Vincent. — Mémoire des Hommes.

Eric Panthou

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