Un résistant tira sur un adjudant allemand le 16 août 1944 à Bonneville (Somme). Sept résistants furent arrêtés, torturés et fusillés le lendemain. Leurs corps furent retrouvés dans le bois de Acheux-en-Amiénois (Somme).

Stèle érigée en haut de l'avenue des Martyrs, devant le trou de bombe où furent exécutés les sept résistants.
Stèle érigée en haut de l’avenue des Martyrs, devant le trou de bombe où furent exécutés les sept résistants.
SOURCE : Site Internet Bonneville80.fr
Acheux-en-Amiénois : stèle en hommage aux sept fusillés de Bonneville
Acheux-en-Amiénois : stèle en hommage aux sept fusillés de Bonneville
SOURCE : Photo Daniel Pillon
Dans l’après-midi du 16 août 1944, un jeune homme de Bonneville, Guy Lacroix, se trouvait dans le bois dit de Surville, entre Fieffes-Montrelet (Somme) et Bonneville. Apercevant à quelque distance un sous-officier allemand qui descendait la côte de Montrelet en vélo, il tira un coup de fusil sur celui-ci, sans l’atteindre. L’Allemand riposta sans plus de succès, ce qui permit au jeune Français de s’enfuir dans le bois. Sans perdre de temps, le sous-officier donna l’alerte en allant chercher du renfort. Le bois cerné et fouillé, le jeune F.F.I. fut arrêté. Dans la soirée, six camarades furent à leur tour arrêtés.
Tous les sept furent livrés aux S.S. qui cantonnaient à Montrelet et furent enfermés dans l’atelier de lin, une dépendance de la ferme de M. Wattine. Toute la nuit du 16 au 17 août 1944, ils furent torturés. A l’aube, après une nuit de longues souffrances, les SS les conduisirent, clandestinement, derrière le cimetière de Bonneville au "trou de bombe" pour les fusiller. La première rafale de mitrailleuse fut dirigée en direction de la commune de Bonneville, puis les deuxième et troisième leur furent destinés. Sept cercueils furent commandés au menuisier de Bonneville mais les Allemands n’en prirent pas livraison…
Les corps des suppliciés que personne n’eut le droit d’approcher ni de voir furent, dans la nuit du 18 au 19 août 1944, transportés par les Allemands dans le bois d’Acheux-en-Amiénois.
Le 13 septembre 1944, un cantonnier découvrit en bordure du bois leurs corps, les yeux bandés et les mains liées dans le dos avec du fil de fer. Les dépouilles des jeunes gens furent ramenées auprès de leurs familles. Les obsèques furent célébrées le 16 septembre 1944.
En souvenir des sept martyrs, un monument fut érigé en leur honneur à Bonneville proche du "trou de bombe". L’allée qui mène à la stèle est appelée "l’Avenue des Martyrs". Une autre stèle fut érigée à Acheux-en-Amiénois.
DUFRENOY Adrien*
JOLIBOIS René*
LACROIX Guy*
MERCIER Roger*
TITREN Georges*
TITREN Léon*
VASSEUR Jean*
Sources

SOURCES : Picardie Nouvelle, 18 septembre 1944, Le Courrier picard, 19 août 2014 — DVD La Résistance dans la Somme, AERI 80, 2018.

Daniel Pillon, Catherine Roussel

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