Né le 27 juillet 1917 à Antanifosty (Madagascar), exécuté sommairement le 27 juillet 1944 à Chard (Creuse) ; agent de police à Montluçon (Allier) ; résistant maquis AS de la Creuse, bataillon Jack.

Maurice Débarbat était le fils d’Alexandre Débarbat (né le 22 mai 1884 à Montvicq, Allier), et de Marie Louise Bardet (née le 16 janvier 1889 à Montvicq). Son père convoqué pour le service militaire en octobre 1905, comme sapeur-mineur au 7ème Régiment du Génie fut rapidement réformé pour un début de tuberculose. Il épousa à Montvicq le 11 août 1908, Marie Louise Bardet âgée de 19 ans, il était alors ouvrier mineur aux mines de Commentry (Allier). Le couple partit ensuite s’installer à Madagascar où naquit Maurice en février 1917. Ils revinrent à une date inconnue dans l’Allier, résidant à Doyet où Alexandre Débarbat, le père de Maurice alors âgé de 9 ans, mourut le 9 janvier 1927. Au recensement de 1936, Maurice Débarbat résidait à Doyet, demeurant chez son oncle Paul Bardet, également mineur aux mines de Bourbon-Commentry et chez sa tante Agnès Bardet – Débarbat patronne de café, rue Gambetta à Doyet. Maurice Débarbat exerçait alors la profession de coiffeur. Il épousa Yvonne, Suzanne, Flore Desavie et fut au début des années 40, agent de police à Montluçon (Allier). Il s’engagea en compagnie d’un collègue, également agent de police à Montluçon, Lucien Poignault, sans doute à l’été 1944, dans la Résistance. Ils rejoignirent en Creuse, le bataillon Jack (Jack William Brodhurst) de l’Armée Secrète qui s’établit courant juillet sur la commune de Chard. A la mi-juillet 1944, des éléments de la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments disparates de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, entra en Creuse en provenance des départements voisins du sud et de l’est pour organiser la répression contre les forces de la Résistance. L’action des services de renseignements allemands aidés de reconnaissances aériennes permit à l’État-major allemand de localiser précisément les maquis du commandant Jack et de préparer une opération d’encerclement et d’anéantissement qui se produisit le 27 juillet 1944. Le 27 juillet 1944, l’attaque de la colonne Jesser contraignit les groupes de maquisards à tenter d’échapper à l’encerclement programmé des troupes allemandes. Maurice Débarbat fut capturé lors de l’opération de décrochage. Il fut exécuté sommairement, le jour de ses 27 ans, avec quatre camarades dont Lucien Poignault au lieu-dit Trebeix sur la commune de Chard. Selon un rapport de gendarmerie du 5 novembre 1944 (AD 87 op. cit.) : « Cinq prisonniers FFI, pris au début de l’attaque, furent conduits à deux kilomètres du lieu de la capture ; on les fit descendre des camions où ils avaient pris place et on les obligea à courir dans un champ situé en bordure de la route. Ils furent abattus pendant leur course par leurs bourreaux qui étaient restés sur la route ».
Il obtint la mention mort pour la France, fut homologué FFI et IR (Interné-Résistant). Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de Commentry et sur la plaque commémorative de Doyet. Il figure aussi sur le monument commémoratif dressé sur la commune de Chard et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Allier (état civil, registre matricule, recensements) — Arch. Dép. Haute-Vienne, dossier sur les crimes de guerre 1517 W 183 — SHD Vincennes GR 16 P 161420 et SHD Caen, AVCC, cote AC 21 P. 113582 (à consulter) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Bernard Chevalier La Tragédie de Roussines Ed. Creuse Impression 1999 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Michel Thébault

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