Né le 21 janvier 1879 à Sain-Bel (Rhône), massacré le 21 août 1944 à Vienne (Isère) ; Employé des pompes funèbres ; garde-voie ; victime civile

Antonin Béraudiat était le fils de Benoît et de Cécile Mayon.
Lorsqu’il fit son service militaire au 44ème régiment d’Infanterie de novembre 1900 à septembre 1903, il exerçait la profession de mineur. Il fut nommé caporal.
Mobilisé en août 1914, il fut promu sergent le 11 octobre 1914 mais fut cassé de son grade et remis 2ème classe le 17 mai 1916 pour s’être battu avec des inférieurs en grade.
À partir de mars 1917, il fut affecté comme mineur aux mines de la Loire.
Veuf, sans enfant, il était employé des pompes funèbres et habitait 17 rue Marchande à Vienne (Isère).
Il fut requis comme garde-voie.
Le 21 août 1944, à 20 heures, il se rendit à son poste à l’entrée du pont suspendu sur le Rhône entre Vienne et Sainte-Colombe (Rhône), poste qu’il tenait avec Secondo Caneparo.
Vers 21h30, un militaire allemand s’avança, vérifia leurs papiers, puis leur intima l’ordre de quitter les lieux. Secondo Caneparo s’exécuta mais Antonin Béraudiat resta sur place après avoir dit à son camarade qu’il allait dormir sur le banc à proximité de la guérite.
Secondo Caneparo s’était éloigné de quelques centaines de mètres lorsqu’il entendit des coups de feu.
Le lendemain matin, le cadavre d’Antonin Béraudiat fut trouvé dans la guérite. Il avait été tué par un soldat allemand au moyen d’une arme à feu sans qu’on en sache exactement la raison.
Il obtint la mention "Mort pour la France".
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Rhône ; RMM : 1 RP 1026 ; Mémorial de l’oppression : 3808 W 660 — Jean-Daniel Berger, Comme un essaim de guêpes... Résistance et guérilla en R1, secteur VI Rhône-Isère, tome 1, Juin 1940-juin 1944, tome 2, Juin-septembre 1944, Impressions Modernes (Guilherand-Granges) ; 2001 — État civil

Jean-Luc Marquer

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