Né le 9 janvier 1924 à Respenda de la Peña (Espagne), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 au Pont Long à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques) ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP), Organisation de Résistance de l’Armée (ORA).

Né en Espagne, Porfidio Diez Alcade fut naturalisé français par un décret de 1934, en même temps que ses parents et ses 6 frères et sœurs. Son père, Juan, journalier et sa mère, Manuela demeuraient à Labastide d’Armagnac.
Durant la guerre, Porfidio Diez-Alcade résidait à Betbézer d’Armagnac. Il s’engagea dans la résistance au sein de la Brigade De Milleret ("Carnot") avec quatre de ses camarades de Labastide D’Armagnac : Léon Lisse, André Dupouy, Jean Mamousse, André Escoubet.
Ils se trouvaient à Portet (Basses-Pyrénées) dès juin 1944, en compagnie de 180 camarades, anciens militaires ou hommes recrutés dans le secteur. Le chef du détachement, Jean Milleret (« Carnot ») s’était installé dans la région avec son état-major, la section de commandement, la section destructions de Robert Vaxelaire, la section d’Emile Dupuy, la compagnie Maulvaux et la section auto.
Les 1er et 2 juillet, De Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet. La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Hélas trop tard. Le lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. A 6h00, les allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Certains s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois, les granges, d’autres ripostèrent. L’attaque fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées, 14 résistants furent tués au combat, 5 habitants du village furent abattus. Léon Lisse fut tué au cours du combat.
Capturé, le chasseur Porfidio Diez, fut transporté, enfermé et torturé dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau avec 38 de ses compagnons dont André Dupouy, Jean Mamousse, André Escoubet. Le 6 juillet, le commandant allemand prit la décision d’exécuter les prisonniers. Emmenés au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, ils furent exécutés à la mitraillette et leur corps jeté dans des fosses. Celle-ci furent découvertes le 25 août 1944.
La médaille militaire lui fut décernée à titre posthume (décret en date du 19 janvier 1961) avec la citation suivante : « Magnifique patriote. Arrêté et interné pour faits de résistance le 6 juillet 1944, est mort glorieusement le même jour ».
Son nom est inscrit sur le mémorial du CFP à Castelnau-Magnoac, le Monument commémoratif de Portet qui compte 62 victimes, sur le monument aux morts de Labastide d’Armagnac (Landes), sur celui de Betbézer, ainsi que sur un panneau commémoratif situé sur le Charnier du Pont-Long à Pau, qui rend hommage aux 57 résistants morts pour la France.


Voir Pau (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944
Sources

SOURCES : MémorialGenWeb. — Mémoire des Hommes. — CERONI, Marcel. Corps Franc Pommies. Tome 1-2 ; La lutte ouverte, Amicale du Corps Franc Pommiès, 2007.

Audrey Galicy

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