Né le 17 mars 1917 à Panjas (Gers), mortellement blessé en action le 3 juillet 1944 à Estang (Gers), mort le 4 juillet 1944 à Nogaro (Gers) ; résistant du Bataillon de l’Armagnac.

Rémy, Léon Destouet était le fils de Joseph Faustin Destouet, cultivateur à Panjas (Gers), et de Marie Amélie Agnès Dutouja, sans profession.
Volontaire incorporé au bataillon dès le 8 juin 1944, versé à la première compagnie qui regroupait nombre de Panjagais et de jeunes des environs, Rémy Destouet appartint à la première section. Cette dernière était aux ordres d’Adrien Capin de Lannemaignan (Gers), adjudant d’active dans l’infanterie coloniale, père de cinq enfants, très proche de ses hommes.
Le 3 juillet 1944, la section Capin et ses quatre groupes de combat de six hommes chacun prit place dans l’autocar gazogène retardé par une panne au bas de la D.32, au niveau de la gendarmerie. C’est dans l’urgence que Capin installa l’embuscade avec deux groupes de combat qui progressaient dans les fossés et à couvert des ormeaux qui longeaient la côte de Lahirle. Durant plus de deux heures, avant de recevoir des renforts, le dispositif mis en place contint l’ennemi et Rémy Destouet au fusil mitrailleur montra un grand calme avant de recevoir deux balles au bras et à la poitrine. Le service de santé du bataillon sous la responsabilité du docteur Labarbe le prit en charge à l’infirmerie du presbytère de Maupas où il fut transporté avant d’être opéré à Nogaro par le chirurgien Lestrade aidé du docteur Dupuy : ils ne purent le sauver. Il décéda le lendemain.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 27 décembre 1956.
Dans la citation à l’ordre du bataillon de guérilla de l’Armagnac on relève : «  Mortellement blessé au combat d’Estang le 3 juillet 1944. Volontaire de la première heure, déjà blessé en mai 1940, est tombé glorieusement alors qu’il tentait avec son fusil-mitrailleur d’anéantir une arme automatique ennemie en faisant preuve de courage et de sang froid.  »
Le nom de Rémy Destouet s’inscrit sur deux monuments de Panjas : celui des morts de la commune et celui dédié aux morts du bataillon de l’Armagnac, à son chef, le colonel Parisot et à l’abbé Talès, curé de Panjas. Il figure également sur le monument commémoratif à Estang.


Estang, 3 juillet 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 118847 (nc). — Arch. com. d’Estang : notes de Pierre Péré. — Jacques Lasserre, Le Bataillon de l’Armagnac, ed. Privat, 2018. — Mémorial GenWeb. — État-civil de Nogaro.

Jacques Fitan

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