Né le 5 mai 1914 à L’Isle-en-Dodon (Haute-Garonne), exécuté sommairement le 6 juillet 1944 à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), au Pont-Long ; résistant du Corps franc Pommiès (CFP) homologué DIR et FFI.

André Miro était domicilié à Balma (Haute-Garonne) et exerçait le métier de cuisinier.
Il entra dans la Résistance à l’ORA et au Corps franc Pommiès (CFP), dans la brigade de Mileret ou "Carnot"
Les 1er et 2 juillet 1944, son chef Jean de Milleret fut informé d’une attaque possible des troupes allemandes. Il lui fut alors fortement conseillé de changer de cantonnement et de répartir ses hommes, trop nombreux à Portet (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). La décision de quitter le cantonnement fut prise le 2 juillet au soir. Hélas trop tard. Le lundi 3 juillet 1944, à 4h00 du matin, un important détachement allemand lourdement armé et parfaitement renseigné, encercla et isola le village. A 6h00, les Allemands lancèrent l’attaque. Pour les maquisards, aucune solution de repli n’était possible. Certains s’enfuirent ou se cachèrent dans les bois, les granges, d’autres ripostèrent. L’attaque fut violente et le bilan matériel et humain particulièrement lourd. Neuf maisons furent incendiées, 14 résistants furent tués au combat, 5 habitants du village furent abattus.
Capturé avec 38 de ses compagnons, le chasseur André Miro fut transporté, enfermé et torturé dans les prisons de la caserne Bernadotte à Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques). Le 6 juillet 1944, le commandant allemand prit la décision d’exécuter les prisonniers. Emmené au champ de tir du Pont-Long, au nord de Pau, il fut exécuté à la mitraillette et son corps jeté dans une fosse. Cette fosse fut découverte le 25 août 1944. Selon un témoin, une vingtaine de miliciens auraient été présents et ont peut-être participé à l’ensevelissement.
Il obtint la mention « Mort pour la France » et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué chasseur des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il reçut la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 20 novembre 1946 publié au JO le 5 décembre 1946.
Son nom figure sur le monument aux morts communal et le monument aux morts du cimetière, à Balma, sur le monument aux morts de l’église paroissiale de Bonnefoy, à Toulouse (Haute-Garonne) sur le monument commémoratif 1939-1945, à Portet (Pyrénées-Atlantiques), sur le Mémorial du Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), ainsi que sur un panneau commémoratif situé sur le Charnier du Pont-Long qui rend hommage aux 57 résistants morts pour la France.


Voir Pau (Basses-Pyrénées, actuellement Pyrénées-Atlantiques), champ de tir du Pont-Long, 6 juillet - août 1944
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 599004 (nc).— SHD, Vincennes, GR 16 P 421296 (nc).— Portet BPSGM, article publié le 26 novembre 2014 par Didier Raillard.— Le site de la ville de Pau hommage à 57 résistants Morts pour la France.— Wikipédia Bataille de Portet.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.

Jean-Louis Ponnavoy

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