LACAZE Roger, Joseph

Roger, Joseph Lacaze était le fils d’Étienne, Louis, Joseph Lacaze, ouvrier ardoisier, et de Marie, Euphrosine Barrau, son épouse.
En 1926, la famille habitait route départementale n°13 à Ossen (Hautes-Pyrénées). Roger était le troisième enfant d’une fratrie de quatre. Son père ouvrier ardoisier travaillait pour Édouard Lynch.
En 1936, la famille s’était agrandie de deux enfants.
Roger Lacaze était gendarme à la brigade territoriale de Mirande (Gers).
Il s’engagea dans la Résistance au Corps franc Pommiès dans le bataillon Ceroni et la compagnie Marchal où il était chef de groupe.
Après l’annonce du débarquement en Normandie, la section Lartigau dont son groupe faisait partie s’installa le 7 juin 1944 au château de Lapalu, à Moncassin (Gers), en prévision de l’installation du P.C. du Bataillon Céroni.
Le 8 juin 1944, le groupe de Roger Lacaze composé de cinq hommes fut mis en surveillance au carrefour des « Quatre routes », au bas du village de Moncassin afin d’accueillir leurs camarades du maquis et de prévenir une éventuelle arrivée de l’ennemi. Deux tractions noires à immatriculation civile, identiques à celles des maquisards se présentèrent au carrefour. Il s’agissait en réalité de gendarmes allemands en civils. Le groupe fut surpris par l’ennemi qui ouvrit le feu immédiatement. Roger Lacaze qui s’était avancé à la tête de son groupe fut tué sur le coup. Son camarade Louis Desangles né le 2 mars 1921 à Ponsan-Soubiran (Gers) fut grièvement blessé à la poitrine et décédera après la guerre le 13 juin 1948 des suites de ses blessures, à Chélan (Gers) où il est inhumé. Deux autres hommes, Georges Bixel et Charles Gèze à court de munitions, furent capturés et envoyés en déportation à Dachau le 2 juillet. Georges Bixel en reviendra tandis que Charles Gèze décédera le 12 janvier 1945 au kommando de Neckargerach, en Bade-Wurtemberg.
Un civil, Maurice Abadie qui fut arrêté le même jour vers 16 heures et déporté, mourra entre le 2 et le 5 juillet dans le convoi parti de Compiègne en direction de Dachau.
Roger Lacaze obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué chef de groupe des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Il fut décoré de la Médaille militaire à titre posthume par décret du 30 mars 1949, paru au JORF le 3 avril 1949 (p. 3445).
Son nom figure sur les monuments aux morts, à Mirande (Gers) et Ossen (Hautes-Pyrénées), sur la stèle commémorative 1939-1945, à Moncassin (Gers) et sur le Mémorial Corps franc Pommiès, à Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).