Né le 28 décembre 1926 à Paris (XIVe arr.), mort en action le 25 août 1944 à Paris (XVe arr.) ; résistant des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

Plaque Ecole militaire Paris
Plaque Ecole militaire Paris
Jimmy TUAL 21/06/2015 photographie sous licence d’usage CC BY-NC-SA 2.0
Robert Coudon était le fils de Eugène René Coudon et de Joséphine Marie Louise Drouin, son épouse. Il était célibataire et apprenti et était domicilié chez ses parents 9 rue Valentin Haüy, à Paris 15e arrondissement.
Il entra dans la Résistance comme membre du maquis de Lorris (Loiret), où ses services furent homologués du 27 juillet au 25 août 1944.
Il participa aux combats du maquis de Lorris et échappa à la mort notamment lors de l’attaque du maquis par l’ennemi le 14 août 1944.
Le 23 août 1944, le colonel O’Neill qui commandait les maquis du Loiret prit la décision de monter sur la capitale avec ses hommes. Le soir-même, les trois compagnies du maquis furent regroupées et les camions, pris aux Allemands furent chargés dans la nuit. Le 24 août, le convoi s’engagea sur la nationale 20 et prit la direction de Paris. Arrivé à Morangis (Seine-et-Oise, Essonne) le soir du 24, Marc O’Neill établit le contact avec la 2e DB qui se trouvait à Longjumeau (Seine-et-Oise, Essonne). La décision fut alors prise et le maquis de Lorris compléta l’infanterie du 12e régiment de cuirassiers. Ce régiment de chars était articulé en deux sous-groupements aux ordres des colonels Noiret et Rouvillois. Le 25 au matin, ils atteignirent la Porte d’Orléans. Les compagnies Robert et Paul aux ordres du colonel O’Neill (sous-groupement Noiret) bifurquèrent vers Javel avec pour objectif l’École militaire. La compagnie Albin (Albin Chalandon), appartenant au sous-groupement Rouvillois, eut pour objectif la prise des Invalides, du ministère des Affaires étrangères et de la Chambre des députés.
L’École militaire fut atteinte le 25 août vers midi et les hommes durent mener un véritable assaut dirigé par Marc O’Neill personnellement. Les Sherman défoncèrent la porte Est et les compagnies Robert et Paul se précipitèrent dans les cours, les salles et les couloirs couverts par les chars. Vers 16 heures, les Allemands se rendirent. Le maquis de Lorris perdit quatre hommes durant l’assaut, dont Robert Coudon, mortellement blessé et conduit à l’hôpital Necker, 151 rue de Sèvres, où il décéda à 16h30.
L’acte de décès fut d’abord dressé au nom d’un individu de sexe masculin, âgé de vingt-cinq ans, environ, sans autres renseignements connus du déclarant, le 27 août 1944, sur la déclaration de Yves Le Page, trente neuf ans, employé, 149, rue de Sèvres. Il fut rectifié par ordonnance de Monsieur le Président du Tribunal civil de la Seine en date du quatre mai mil neuf cent quarante-cinq et transcrit le douze juin 1945 en ce sens que le défunt y sera dit : Robert René Stanislas Coudon né à Paris 14ème arrondissement le vingt-huit décembre mil neuf cent vingt-six, fils de etc. Mention faite le 13 juin 1945.
Il obtint la mention « Mort pour la France » portée en marge de l’acte de décès le 9 mars 1954 et fut homologué soldat des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom figure sur la stèle commémorative des FFI du Loiret, dans le musée départemental de la Résistance et la stèle commémorative 1939-1945, à Lorris (Loiret) et sur une plaque commémorative sur la façade de l’Ecole Militaire (voir photo).et sur une plaque commémorative de l’église Saint-François-Xavier, à Paris (VIIe arr.)
Sources

SOURCES : Service historique de la Défense, AVCC, Caen, Cote AC 21 P 108977 (nc) ; SHD, Vincennes, GR 16 P 145724 (nc) et GR 19 P 45/1 page 103.— Musée de la Résistance en ligne LE MAQUIS DE LORRIS ET LA PRISE DE L’ÉCOLE MILITAIRE par Fabrice Bourrée.— Mémoire des Hommes.— Mémorial Genweb.— État civil (acte de décès n° 2829).

Jean-Louis Ponnavoy

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