Né le 23 juin 1883 à Morcourt (Aisne), mort le 2 avril 1944 à Saint-Quentin (Aisne) ; employé des chemins de fer ; militant communiste de l’Aisne ; conseiller d’arrondissement de Bohain (aujourd’hui Bohain-en-Vermandois, Aisne) de 1937 à 1940 ; résistant FTPF.

irgile Miséry naquit au domicile de ses parents, fils de François Adolphe Virgile Miséry, manouvrier âgé de vingt-sept ans (puis bûcheron lors du mariage de son fils), et de Joséphine Ambroise Roy, âgée de vingt-deux ans et demi. Alors employé des chemins de fer, il se maria le 7 février 1910 avec Éléonore Esther Létant, domestique (née à Haspres, Nord, le 21 août 1885) alors domiciliée à Saulzoir (Nord).
Virgile Miséry appartint à la classe de recrutement militaire 1903 (canton de Saint-Quentin). Il est décrit comme ayant les cheveux châtains, les yeux bleus, et mesurant 1,62 m. Arrivé au 154e régiment d’infanterie [2] le 16 novembre 1904 (matr. n° 8201), il devint soldat de 2e classe le 16 novembre suivant et obtint son certificat de bonne conduite. Il passa dans la réserve du régiment d’infanterie de Saint-Quentin le 1er octobre 1907, puis classé « non affecté » à la Compagnie des Chemins de fer du Nord, cantonnier à Bohain. Rappelé à l’activité, il fut maintenu à la disposition de la compagnie comme sémaphoriste.
Virgile Miséry, demeurant à Bohain-en-Vermandois (Aisne), présida le 17 mars 1934 une réunion publique communiste à Bohain. En 1938, il était conseiller d’arrondissement communiste.
Le registre matricule indique qu’il « a servi dans les Forces Françaises de l’Intérieur, mouvement F.T.P.F. Aisne, secteur de Wassigny du 1.9.1943 au 17.12.1943. Arrêté le 17/12/1943 et interné à Saint-Quentin, décédé le 2/4/1944 suite de mauvais traitements. Interné résistant du 17/12/43 au 2.4.1944 ».
Il fut en effet arrêté ainsi que son fils par les autorités allemandes le 17 décembre 1943. Transféré à l’hôpital de Saint-Quentin, sous surveillance en attendant d’être déporté, il mourut le 2 avril 1944.
L’acte de décès de Virgile Miséry porte la mention : « Mort pour la France » ; ce titre lui a été accordé à titre militaire (AC 21 P 91471 ; ordre du ministère des Anciens Combattants, dossier 583-576-ECD du 23 novembre 1957). Il fut homologué FFI et DIR (GR 16 P 421423).
Depuis décembre 1944, une rue de Bohain porte son nom, qui apparaît également sur le monument aux morts de la ville et le mémorial de la Déportation.
Sources

SOURCES : SHD, dossiers adm. résistants. Arch. Nat. F7/13132. Arch ; dép. Aisne, 21 R 143 (fiche n° 1623). RGASPI 495 270 3688. dossier du Komintern à son nom, pas encore consulté. — L’Exploité, 30 juillet 1938. Actu-Bohain, n° 25, janvier-mars 2007. — Sites Internet : Mémoire des hommes. — État civil de Morcourt (1E644/10).

Claude Pennetier, Frédéric Stévenot

[1En 1914, le 154e régiment d’infanterie stationnait dans la Meuse, à Lérouville et Bar-le-Duc.

[2En 1914, le 154e régiment d’infanterie stationnait dans la Meuse, à Lérouville et Bar-le-Duc.

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