Né le 3 novembre 1923 à à Thomery (Seine-et-Marne), fusillé le 20 mai 1944 à Bourges (Cher) après condamnation par un tribunal allemand ; menuisier.

Célibataire, domicilié à Gommonvilliers, quartier d’Igny (Seine-et-Oise ? Essonne), Pierre Martinet, menuisier ébéniste, travailla à la construction du mur de l’Atlantique. Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) il gagna le Cher et travailla à Torteron (Cher). Il s’engagea en novembre 1943 dans les FTP du Cher et fut très vite arrêté à Jouet-sur-l’Aubois (Cher) le 13 décembre 1943 par la gendarmerie française, avec plusieurs maquisards, dans d’une expédition de récupération de ravitaillement dans une ferme des époux Renout, opération qui d’après un document du 24 mai 1945 relevait de l’extorsion avec violence. Il s’agit plus d’un élément isolé oeuvrant avec une bande que d’un résistant organisé.
Voir aussi Bernard Cléry, fusillé le 13 mai 1944.
Il fut livré aux autorités allemandes. Détenu à Bourges, à la prison du Bordiot, Pierre Martinet fut condamné à mort par un tribunal allemand de Bourges (FK 776) le 10 mai 1944 et fusillé le 20 mai 1944 à Montifaut, polygone de Bourges.
Son corps fit parti des treize cadavres retrouvés dans un charnier sur un terrain vague des Bigarelles. Le 17 février 1945, sa sœur Gilberte, institutrice à Igny, reconnut le cadavre n°3 (taille 1 m 75, cheveux noirs très épais rejetés en arrière). Il fut inhumé au cimetière Saint-Lazare de cette ville puis à Thomery où son nom figure sur le monument au mort ainsi que sur la stèle « Aux patriotes français assassinés par les Allemands » offerte par la compagnie FFI du capitaine Robin. Aux fusillés de Montifaut. »
Le cas de deux autres fusillés du même jour Alexandre Moreau et Gaston Roy, arrêtés dans le même secteur du Cher (la vallée de l’Aubois) semble lié.
Sa famille vivait à la scierie de Vaucelles, par Béthisy-Saint-Pierre (Oise).
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Cher, 1 W 362, 11 J 9. — Notes Maurice Renaudat. – Mémorial GenWeb. — Renseignements recueillis par Michèle Landois au SHD de Vincennes.

Claude Pennetier

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