MORIN René, François
Né le 8 janvier 1913 à Paris (XIVe arr.), fusillé le 24 mars 1944 au Mont-Valérien, commune de Suresnes (Seine, Hauts-de-Seine) ; ouvrier métallurgiste, gardien de la paix.
Fils de Théophile, garde républicain, et de Marie, née Lamante, confectionneuse, René Morin, à l’issue de l’école primaire, obtint le CEP, puis travailla comme ouvrier métallurgiste. Il épousa Colette Mermoud le 14 avril 1937 à la mairie de Boulogne-Billancourt (Seine, Hauts-de-Seine) ; le couple demeura dans la ville au 59 avenue Victor-Hugo. En 1938, il entra dans la police municipale en tant que gardien de la paix, et fut affecté au commissariat de la ville. Suspendu pour effraction d’un bureau de tabac en août 1940, il reprit son activité de gardien de la paix le 14 août 1942 au commissariat de Sceaux ; il habitait 86 avenue d’Orléans à Antony (Seine, Hauts-de-Seine).
Il rencontra, en septembre 1943, Henri (Haudelaine*) et André (Durand*) chez Mme Nicolas qui les hébergeait. Il ignorait leur nom ; tous deux se présentèrent comme des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Il leur proposa d’aller chez sa mère qui habitait un pavillon à Morangis (Seine-et-Oise, Essonne). René Morin prêta un uniforme de gardien de la paix qui servit le 23 octobre 1943 à Jean Camus, dit Claude, lors de l’attaque de la mairie de Nogent-sur-Marne. Accompagné de Franz Roeckel, dit Rageac, Paul Quillet, dit Arnoux, et André Durand*, dit Bruno, ils raflèrent des tickets de rationnement.
Des inspecteurs de la BS2 l’arrêtèrent le 12 décembre 1943. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, il déclara ignorer le nom du groupement dont il était membre. Il expliqua : « Il ne s’agit pas d’une organisation communiste. J’en fais partie depuis trois mois environ. Ce groupement n’a aucun but actuel ». Dans l’esprit de René Morin, le groupe ne disposait pas d’armement et était destiné à soutenir un futur débarquement. Il reconnut qu’il avait fourni de fausses cartes d’identité.
Livré aux Allemands, il comparut le 16 mars 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « complicité d’activité de franc-tireur », il fut passé par les armes le 24 mars 1944 à 15 h 04 au Mont-Valérien en compagnie de Franz Roeckel, Eugène Cas, André Durand*, Henri Haudelaine et Paul Quillet.
Colette Morin, sa femme, demeurant en dehors du ressort de la préfecture de police de la Seine, ne fut pas convoquée pour témoigner devant la commission d’épuration de la police.
Le nom de René Morin figure sur les monuments aux morts d’Antony et de Morangis.
Il rencontra, en septembre 1943, Henri (Haudelaine*) et André (Durand*) chez Mme Nicolas qui les hébergeait. Il ignorait leur nom ; tous deux se présentèrent comme des réfractaires au Service du travail obligatoire (STO). Il leur proposa d’aller chez sa mère qui habitait un pavillon à Morangis (Seine-et-Oise, Essonne). René Morin prêta un uniforme de gardien de la paix qui servit le 23 octobre 1943 à Jean Camus, dit Claude, lors de l’attaque de la mairie de Nogent-sur-Marne. Accompagné de Franz Roeckel, dit Rageac, Paul Quillet, dit Arnoux, et André Durand*, dit Bruno, ils raflèrent des tickets de rationnement.
Des inspecteurs de la BS2 l’arrêtèrent le 12 décembre 1943. Interrogé dans les locaux des Brigades spéciales, il déclara ignorer le nom du groupement dont il était membre. Il expliqua : « Il ne s’agit pas d’une organisation communiste. J’en fais partie depuis trois mois environ. Ce groupement n’a aucun but actuel ». Dans l’esprit de René Morin, le groupe ne disposait pas d’armement et était destiné à soutenir un futur débarquement. Il reconnut qu’il avait fourni de fausses cartes d’identité.
Livré aux Allemands, il comparut le 16 mars 1944 devant le tribunal du Gross Paris qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIIe arr.). Condamné à mort pour « complicité d’activité de franc-tireur », il fut passé par les armes le 24 mars 1944 à 15 h 04 au Mont-Valérien en compagnie de Franz Roeckel, Eugène Cas, André Durand*, Henri Haudelaine et Paul Quillet.
Colette Morin, sa femme, demeurant en dehors du ressort de la préfecture de police de la Seine, ne fut pas convoquée pour témoigner devant la commission d’épuration de la police.
Le nom de René Morin figure sur les monuments aux morts d’Antony et de Morangis.
Sources
SOURCES : Arch. PPo. BA 1801, BS2 carton 28, KB 90. – DAVCC, Caen, Boîte 5, Liste S 1744-182/44 (Notes Thomas Pouty). – Site Internet Mémoire des Hommes. – Mémorial GenWeb. – État civil, Paris (XIVe arr.).
Daniel Grason, Gérard Larue