Né le 19 avril 1922 à Auboué (Meurthe-et-Moselle), fusillé le 29 juillet 1942 à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) ; aide chaudronnier à l’usine d’Auboué ; résistant FTPF.

Célibataire, domicilié à Auboué, René Froment était résistant dans le Bassin de Briey depuis août 1941 sous les ordres de Parentelli. Il participa à plusieurs sabotages, notamment celui de la ligne de chemin de fer de Conflans-en-Jarnisy (Meurthe-et-Moselle) et ceux de lignes téléphoniques. En 1942, il appartenait aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF), organisation armée du Front national de lutte pour la liberté et l’indépendance de la France, mouvement de résistance dirigé par le Parti communiste français (PCF).
Il fut arrêté le 4 juin 1942 à son travail à la mine du Paradis par la police et la gendarmerie françaises dans le cadre de l’affaire Pacci. Giovanni Pacci, responsable militaire régional des FTPF, dirigea l’équipe de sabotage de la centrale électrique d’Auboué (Meurthe-et-Moselle) le 4 février 1942. Cet événement fut suivi de représailles sévères de l’occupant (cent arrestations, soixante-quinze déportations, quinze fusillés), et du démantèlement de l’organisation clandestine communiste, avec l’appui du préfet régional collaborateur Jean Schmidt.
Incarcéré à la prison de Briey puis à la prison Charles-III à Nancy (Meurthe-et-Moselle), René Froment fut condamné à mort le 20 juillet 1942 pour « activité terroriste et propagande communiste » par le tribunal militaire FK 591 de Nancy et fusillé le 29 juillet dans la forêt de Haye, au lieu-dit La Malpierre (fonds de Toul) avec neuf de ses camarades : Gaston Fehringer, Orlando Garatoni, Aldo Giagnoni, Maurice Henry, Marcel Jansen, Bruno Mingarelli, Henri Mougeotte, Pio Passini et Albert Vurpillot. Son nom est inscrit sur le monument des fusillés de La Malpierre.
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Mémorial GenWeb.— Claude Favre, La Malpierre des héros anonymes, 2012.

Dominique Tantin

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