OUVRIEU Yves, Marie, Joseph, alias Gilles et Jean ORSINI
Né le 10 juin 1916 à Limogne (Lot), abattu le 27 mai 1944 à Saint-Girons (Ariège) ; contrôleur à l’Office des céréales ; résistant de la Haute-Garonne (AS/CFL ; agent du réseau Gallia) chargé aussi de missions clandestines dans le Lot et l’Ariège.
Yves Ouvrieu (1916-1944)
Arch dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude delpla
Saint-Girons (Ariège).
Plaque commémorative sur lieu où furent abatttus Yvette garrabé et Yves Ouvrieu
En mission à Saint-Girons (Ariège) pour y reconstituer le service de renseignement, convoyé par Yvette Garrabé et André Guillaumot, il fut attiré dans un guet-apens par deux agents supplétifs de la police allemande, sous prétexte de descendre un agent particulièrement dangereux. Lorsqu’il s’aperçut du traquenard, boulevard du maréchal Foch, il blessa un des supplétifs, Philippe Berkane qui l’abattit d’une balle dans la nuque, avenue du Maréchal Foch à 23 h 15 minutes. Yvette Garrabé fut elle aussi tuée. Un rapport de la Gendarmerie (décembre 1963 ou janvier 1964), "Opérations des forces de l’Axe [en Ariège] indique qu’Yves Ouvrieu fut abattu par deux agents français de la police allemande de Saint-Girons, Philippe Berkane et Vidali
Son décès, déclaré le lendemain par le commissaire de police de Saint-Girons, fut enregistré dans un premier temps sous le nom de Jean Orsini, né à Bastia le 19 février 1913, domicilié à Toulouse 13 rue Sainte-Ursule, contrôleur à l’Office national interministériel des céréales. Son identité réelle fut reconnue par jugement du tribunal civil de Saint-Girons en août 1945.
Sa femme était institutrice. Une partie de la famille de Yves Ouvrieu fut arrêtée en raison de ses activités, son frère Charles, né le 28 février 1917 à Limogne fut déporté le 2 juillet vers Dachau d’où il revint.
Yves Ouvrieu fut homologué capitaine FFI en juin 1946 et fut élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur.
Une plaque commémorative a été installée à Saint-Girons, sur le lieu où il fut abattu avec Yvette Garrabé. Son nom figure sur les monuments aux morts de Limogne-en-Quercy (Lot) et de Figeac.
Voir Saint-Girons (Ariège), victimes de la répression allemande et collaborationniste (fin mai-début juillet 1944) et des combats de la Libération, 20-21 août 1944
SOURCES : SGA, DIMI, Bureau Résistance, 16 P 453351. — Arch. dép. Ariège, 64 J 23, fonds Claude Delpla. — Francis Aguila, Passeurs d’hommes. Femmes de l’ombre Ariège-Cerdagne 1942-1944, Toulouse, La Pas d’Oiseau, 2011, 219 p. [p. 155]. — La Dépêche, 15 février 2009.— État civil de Saint-Girons. — Site MemorialGenWeb, consulté le 9 septembre 2020 par André Balent. — Notes d’André Balent.
Jean-Pierre Besse