Né le 14 mars 1911 à Molinot (Côte-d’Or), guillotiné le 19 avril 1944 à Stuttgart (Allemagne) ; employé municipal ; syndicaliste CGT ; résistant.

Paul Meunier était le fils de Louis Meunier, poseur à la compagnie PLM, âgé de 35 ans et de Denise Eugénie Marchand, garde-barrière à la compagnie PLM, âgée de 28 ans. Il se maria en secondes noces le 10 août 1936 à Dijon avec Marguerite Henriette Geneviève Muzeau dont il devint veuf. Il n’eut pas d’enfant.
Il combattit avec les Brigades internationales pendant la guerre civile espagnole contre les troupes du général Franco, entre 1936 et 1939.
Il était cantonnier municipal à la ville de Dijon et participait aux opérations de réception de parachutages. Il fut arrêté le 31 août 1943 en même temps que 7 camarades cheminots à la suite d’une dénonciation par un agent double et emprisonné à la prison de Dijon. Il fut condamné à mort avec eux par le tribunal de la Feldkommandantur FK 669 de Dijon pour détention illégale d’armes et incarcéré à la prison de Dijon. Le 2 décembre les cheminots du dépôt de Dijon-Perrigny déclenchèrent une grève qui s’étendit à toute la ligne Paris-Lyon et des manifestations et des fermetures d’entreprises eurent lieu à Dijon. Une délégation cheminote se rendit à Vichy et obtint leur grâce. Paul Meunier fut cependant déporté avec ses camarades le 22 décembre 1943 et interné à la forteresse de Bruchsal (Bade-Wurtemberg, Allemagne), puis à la prison de Stuttgart le 18 avril 1944 où un tribunal militaire les informait tous qu’ils étaient condamnés à être décapités. Paul Meunier fut guillotiné avec ses camarades le lendemain 19 avril 1944, à 5h00 du matin dans la cour de la prison. Leurs corps furent transportés à l’Institut d’anatomie d’Heidelberg où ils servirent aux étudiants, puis incinérés et les cendres furent déposées dans des urnes au cimetière d’Heidelberg (Bade-Wurtemberg, Allemagne).
Son acte de décès fut dressé le 16 octobre 1946 par le ministère des Anciens combattants et victimes de guerre, à Paris.
Il fut déclaré "Mort pour la France" le 2 janvier 1947 et "Mort en déportation" par arrêté du 3 juillet 1995.
Son nom figure sur la plaque aux victimes de la barbarie nazie située dans le hall de l’hôtel de ville de Dijon.


Les 7 cheminots résistants de Dijon et un employé municipal
Sources

SOURCES : Memorialgenweb. — Gilles Hennequin in "Résistance en Côte-d’Or". —.Dossiers DAVCC de Caen. —État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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