Née le 15 août 1916 à Charly (Moselle annexée), massacrée le 10 juin 1944 à
Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Marie-Louise Pister, épouse Hass.
Marie-Louise Pister, épouse Hass.
Crédit photo : Ascomémo-Hagondange.
Marie-Louise Pister était la fille d’ Auguste Ernest Pister (né le 9 décembre 1873, à Charly, Moselle), charron, et de son épouse Marie Victorine née Sar (née le 10 août 1884, à Servigny-lès-Sainte-Barbe, Moselle). Ses parents s’étaient mariés le 16 avril 1907 à Servigny-lès-Sainte-Barbe (Moselle).
Elle avait un frère aîné, Arsène Édouard Joseph (né le 27 octobre 1909, à Charly) époux de Marie Victorine Claude, parents de Lucette.
Le 28 décembre 1936 à Charly (Moselle), elle épousa Jules Alphonse Haas (né le 9 décembre 1911, à Remering-lès-Hargarten, Moselle), boulanger. De cette union naquirent trois enfants, Huguette (née le 13 janvier 1938, à Metz), René (né le 8 décembre 1940, à Oradour-sur-Glane), et Jules Paul Arsène (né le 15 avril 1944, à Oradour-sur-Glane).
Elle était la nièce de Mélanie Hennequin veuve Jules François Joseph Pister*, frère de son père.
La famille Haas habitait Charly (Moselle annexée). Elle fut expulsée le 15 novembre 1940 avec d’autres habitants de Charly par les Allemands dans le cadre de l’opération Aktion D visant à épurer la Moselle de ses éléments francophones. Soixante-quatre habitants de Charly et quinze de Montoy-Flanville trouvèrent refuge à Oradour/Glane (Haute-Vienne) le 17 novembre 1940.
Elle était domiciliée avec sa famille à Oradour-sur-Glane.
Son frère échappa au massacre, électricien, il était absent pour le travail, il assurait son service au dépôt des tramways de l’Aurence, à Limoges.
« Le charron Auguste Pister, également né à Charly, s’était installé à Oradour avec sa femme Victorine et leur belle-sœur Mélanie. Leur cellule familiale s’était reconstituée avec leur belle-fille Marie, laquelle, âgée d’une trentaine d’années avait mis au monde à Oradour, le 21 janvier 1942 une petite Lucette. Marie-Louise et son mari Jules Alphonse Haas avaient eux aussi quitté la Lorraine avec leur filles Huguette, née à Metz en 1938, peu avant leur départ. Leurs fils René, puis Jean Paul, qui n’était qu’un bébé de deux mois en juin 1944, étaient nés à Oradour. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa mère, ses enfants, sa tante, sa nièce, sa belle-sœur et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son père et son époux furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Marie-Louise Pister obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane. Et sur l’une des douze stèles (une pour chaque famille mosellane) installées depuis 1949 dans le village devenu Charly-Oradour en 1950.
Son frère épousera en secondes noces le 11 janvier 1946 à Charly (Moselle), Marie Amélie Lorain. Il décède le 11 janvier 1967 à Charly-Oradour (Moselle).
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Moselle et de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès. — Philippe Wilmouth, Des Mosellans dans l’enfer d’Oradour/Glane, Saint-Cyr-sur-Loire, éditions Sutton, 2010 — Mémorial GenWeb. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p42-43).

Philippe Wilmouth, Isabel Val Viga

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