Née le 24 décembre 1869 à Paris (Xe arr.), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; victime civile.

Émilie Folliot était la fille de Gustave (né le 16 novembre 1834, à Saumur et décédé le 14 novembre 1873, à Paris), négociant, et de son épouse Émilie née Perrin (née le 8 novembre 1836, à Golbey, Vosges), sans profession, domiciliés 141 rue du Faubourg Saint-Martin. Ses parents s’étaient mariés le 19 juillet 1864 à Vincennes (Val-de-Marne).
Le 23 juin 1892 à Paris, elle épousa Mathieu Louis Barthélémy (né le21 septembre 1859, à Marseille et décédé avant 1944), musicien à la garde républicaine et professeur de musique. De cette union naquit une fille, Marcelle Brigitte Léontine (née le 18 mars 1893, à Paris XVIIIIe arr.) épouse d’Alfred Barthélémy*, parents de Roger Barthélémy*.
Devenue veuve, elle vivait avec son gendre et sa fille à Oradour-sur-Glane.
« Alfred Barthélémy, échoua à Oradour-sur-Glane avec sa famille, lors de la débâcle de 1940. Il a préparé fébrilement son retour dans l’Indre et Loire où sa femme vient de le devancer. Il vient de lui écrire, le 4 juin 1944, qu’il espère pouvoir devancer le voyage de trois ou quatre jours et partir ès qu’il aura reçu la pièce mécanique dont il a besoin pour sa voiture. Son fils vient de terminer ses études à Saint-Junien et a rejoint son père à Oradour-sur-Glane, rien de les retient plus à Oradour-sur-Glane. »
Sa fille échappa au massacre, elle se trouvait à Tours, afin de préparer le retour de sa famille.
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son gendre et son petit-fils furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Émilie Folliot obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Sa fille décéda le 28 avril 1981, à Caen (Calvados).

Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de Paris, actes de naissances, mariages. — Albert Hyvernaud, Petite histoire d’Oradour-sur-Glane, (p40).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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