Née le 23 mai 1872 à Cieux (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivatrice ; victime civile.

plaque famille Vergnaud, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Vergnaud, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Françoise Lasséchère était la fille de Pierre (né le 25 mai 1846, à Cieux et décédé le 24 avril 1926, à Oradour-sur-Glane), colon, journalier, et de son épouse Catherine née Aillaud (née le 16 août 1847, à Cieux et décédée le 22 janvier 1919, à Oradour-sur-Glane), ménagère. Ses parents s’étaient mariés le 30 mars 1868 à Cieux.
Elle était l’aînée d’une fratrie de trois enfants, Pierre (né le 30 janvier et décédé le 26 février 1907, à Oradour-sur-Glane) époux de Marie Chauzat, Marie (née le 2 avril 1877) épouse de Cléophas Omer Renelier, nés à Oradour-sur-Glane.
Le 4 mars 1889 à Cieux, elle épousa Jean Vergnaud (né le 12 décembre 1864, à Montrol-Sénard et décédé le 8 avril 1936, à Oradour-sur-Glane), cultivateur. De cette union naquirent six enfants, Marie* (née le 21 août 1893) épouse de Jean Senon* et parents d’Armand Martial, Jean* (né le 4 juil 1896) époux d’Anne Senon*, François* (né le 9 février 1901) époux de Marie Germaine Thomas*, Louise (née le 12 mai 1903 et décédée le 29 janvier 1933, à Oradour-sur-Glane) épouse de Pierre Léonard Nanot, Léonie Claire* (née le 30 août 1907) épouse de Léon Laurent Boulesteix et parents de Christiane Suzanne* et Claude*, Marguerite (née le 17 octobre 1914), nés à Oradour-sur-Glane.
Elle était la belle-sœur de Pierre Pasquet époux de Jeanne Puygrenier, parents de Jean Pasquet époux de Marie Gaudy*, demi-frère de son époux.
Devenue veuve, elle était domiciliée avec sa fille Léonie Claire épouse Boulesteix* et ses enfants*, son fils François* et son épouse*, au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son petit-fils Armand Martial Senon, immobilisé avec une jambe plâtrée chez lui, échappa au massacre, ayant pu se cacher.
« Armand Senon immobilisé, une jambe plâtrée : ’’Ma mère est montée me voir dans ma chambre pour m’informer qu’on rassemblait les habitants du Bourg sur la place du champ de foire en vue de la vérification des cartes d’identité. A ce moment déjà, j’ai perçu les détonations des premiers coups de fusil tirés du coté du pont de la Glane. L’une de mes tantes, qui se trouvait chez nous en visite, a alors conseillé à mon père et à mes oncles qui venaient d’arriver de se sauver. Ils on aussitôt pris la fuite par la fenêtre donnant sur l’arrière, mais, à peu de distance, des Allemands qui avaient cerné le Bourg ont tiré des rafales de mitraillette en leur direction. Un oncle, ancien combattant de la guerre 1914-1918, a été blessé à cette occasion. J’entendais qu’il se lavait le sang (…). Les autres, mon père et mes deux oncles, se sont rendus au champ de foire pour le rassemblement. Un peu plus tard, des Allemands ont pénétré chez nous et ont fait partir ma tante et ma grand-mère qui s’affairaient à soigner mon oncle blessé. Ils ont bousculé les deux femmes en les lançant contre la rampe d’escalier. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec ses filles, belles-filles, petits-enfants, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Ses fils, son gendre, une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Fraçoise Lassechère obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son petit-fils Armand Martial, sera un habitant du village provisoire. Il épousera le 27 juillet 1946 à Oradour-sur-Glane, Yvonne Marie Thérèse Gourceau (née le 26 juillet 1926, à Oradour-sur-Glane et décédée le 24 janvier 2000, à Saint-Junien) elle échappa au massacre, habitant Les Rentiers à Oradour-sur-Glane, sœur d’Andrée Gourceau*. Il sera témoin au procès de Bordeaux en 1953. Il décède le 14 février 1960 à Oradour-sur-Glane.
Sa fille Marguerite seule survivante de la fratrie, décède le 14 mai 2001 à Saint-Junien, inhumée à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p138).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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