Né le 21 janvier 1894 à Cieux (Haute-Vienne), massacré le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; notaire ; victime civile.

Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
Notaire Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
plaque Pierre Montazeaud, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Pierre Montazeaud était le fils de Jean (né le 6 mai 1866, à Cieux), cultivateur, et de son épouse Catherine née Labetoulle (née le 16 février 1876, à Blond), sans profession. Ses parents s’étaient mariés le 20 juin 1891 à Blond.
D’abord ajourné par la commission de réforme, il fut incorporé en 1916 et servit dans l’artillerie de campagne jusqu’en septembre 1919.
Le 17 novembre 1919 à Loudun (Vienne), il épousa Marie Savy (née le 19 avril 1887, à Cieux). De cette union naquit une fille prénommée Jeanne Catherine Pierette (née le 7 mars 1921, à Loudun, Vienne),
Après avoir résidé à Loudun (Vienne), puis à Saint-Sornin-Leulac (Haute-Vienne), le couple s’établit en 1924 au Bourg d’Oradour-sur-Glane où Pierre Montazeaud acquit une étude notariale, et son épouse était receveuse des Postes.
Son épouse et sa fille échappèrent au massacre, elles étaient à Limoges pour la journée et sont rentrées par le tramway du soir.
« 19h30. C’est l’heure habituelle d’arrivée du tramway régulier qui relie Limoges et Oradour. La machine s’approche du village, bondée de voyageurs qui rentrent de leur travail ou de leurs courses au chef-lieu. A l’embranchement de la route de Saint-Victurnien, l’engin est stoppé par des SS qui ordonnent aux voyageurs de rester en place dans le wagon. Parmi ces voyageurs – ils sont une vingtaine – plusieurs Radounauds, Madame Montazeaud, postière à la retraire accompagnée de sa fille, mademoiselle Compain, la fille du pâtissier, Camille Senon, étudiante à Limoges, Eugène Leblanc, le fils du filateur, la femme et le fils du tailleur d’habits Jean Bichaud, l’épicier Émile Redon. (…) Encadrés étroitement, les voyageurs qui ont dû quitter le tramway, sont rassemblés en convoi. (…) Les otages sont tous emmenés, doivent traverser le village des Brégères en flammes, franchir la Glane par le gué d’un arbre tombé dans la rivière. Les pauvres gens sont terrorisés, les hommes et les femmes sont séparés, leurs identités sont vérifiées. (…) Deux heures s’écoulent. Une terrifiante attente. Puis un officier arrive, apostrophe vivement les gardiens du groupe. Un soldat crie aux otages : ’’Partez ! Vous avez de la chance ! Là-bas, les autres, tous Kaputt ! ’’ Libérés, les otages s’éloignent vers les Bordes, la peur au ventre d’être abattus dans le dos d’un instant à l’autre. »
Il fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich, mitraillé puis brûlé dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Pierre Montazeaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son père décède le 23 janvier 1947 à Cieux.
Son épouse et sa fille, seront des habitantes du village provisoire.
Son épouse décède le 21 mai 1966 à Oradour-sur-Glane.
En 1979, sa fille habitait le nouveau bourg d’Oradour-sur-Glane dans la rue N° 2, puisque qu’avant 1992 les rues ne portaient pas de nom, à l’exception de l’artère principale dénommée avenue du 10 juin. Elle décède le 12 août 2013 à Saint-Junien.
Voir Oradour-sur-Glane
Sources

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements, registre de matricule militaire. — Témoignage de Jean Pallier in Jean-Jacques Fouché, Oradour, Paris, Liana Levi, 2001(p. 168-170). — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensement, registre de matricule. — Marielle Larriaga, Oradour-sur-Glane,10 juin 1944, éditions des traboules (p105-106).

Dominique Tantin, Isabel Val Viga

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