Né le 9 juillet 1908 à Saint-Pargoire (Hérault), sommairement exécuté le 24 juillet 1944 à Miribel-Lanchâtre (Isère) ; tapissier ; résistant de l’Armée secrète, membre des Forces françaises de l’Intérieur avec le grade de sergent

Maurice, Lucien, Roger Mazet était le fils de Joseph, Lucien, cultivateur au moment de sa naissance, et de Clémence Dumoux, son épouse.
La famille s’installa à Lyon et c’est dans le département du Rhône qu’il fut recensé pour le service militaire (Matricule 2376, bureau de Lyon central, classe 1928).
Il épousa Jeanne, Marguerite, Antoinette Seyve, modiste, le 31 janvier 1931 à Lyon (IIIè arr.).
L’acte de mariage indique que Maurice Mazet est tapissier, tout comme son père Joseph.
Maurice Mazet entra dans la Résistance et rejoignit le maquis du Vercors, secteur 8 de l’AS-Isère où il s’engagea au 6ème BCA (bataillon de chasseurs Alpins) reconstitué.
En juillet 1944 eut lieu la violente offensive allemande de la 157e division du général Karl Pflaum contre le massif du Vercors.
Le 23 juillet 1944, le combat n’étant plus possible, l’ordre de dispersion fut donné par le chef militaire du Vercors, François Huet.
Maurice Mazet tenta alors de gagner la vallée du Drac avec plusieurs de ses camarades.
Maurice Mazet et Joseph Chabert arrivèrent en uniforme du 6ème BCA , au Verney chez des fermiers qui les cachèrent dans le four à pain pendant qu’ils allaient chercher des vêtements chez un voisin, Ce voisin, médecin à Grenoble, avait laissé sa famille "à l’abri" dans sa maison du Verney. Cette maison était bien pleine : 6 enfants (les 2 aînés étant au maquis), des amis réfugiés et... des Allemands qui avaient réquisitionné plusieurs pièces. Le fils de 18 ans conduisit ces deux hommes en suivant le ruisseau du Verney jusqu’à la Gresse pour qu’ils puissent rejoindre le maquis de l’Oisans. Un combat se déroulant sur la N 75 aux Cadorats, ils firent demi-tour, rencontrèrent des Allemands qui descendaient de Miribel-Lanchâtre, alertés par les tirs. Ils furent tués et jetés dans un ravin entre les 2 tunnels de la route de l’époque.
Le corps de Maurice Mazet fut retrouvé le 24 juillet 1944 en même temps que ceux de Joseph Chabert, Georges Jasserand et Claude Falck.
L’acte de décès fut dressé pour un inconnu avec le signalement suivant : « Pantalon gris à raies rouges, ceinture cuir rouge, chaussettes grises en laine grasse, chemise bleu roi, genre jersey sans manches, cheveux probablement brun, taille moyenne 1m70, alliance or sans inscription ». Il n’est pas précisé par qui il fut identifié.
Il fut enterré dans le cimetière communal sous le n°4.
Il obtint la mention "Mort pour la France" et fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé à Miribel-Lanchâtre, à l’entrée du hameau du Verney et sur le monument aux morts de Villeurbanne (Métropole de Lyon).


Voir : Miribel-Lanchâtre


Notice provisoire
Sources

SOURCES : SHD Vincennes, GR 16 P 407432 (à consulter) ; GR 19 P 38/16 — AVCC Caen, AC 21 P 90146 (à consulter) — Mémoire des hommes — Mémorial GenWeb — François de Saint-Albin, article dans POUR NE PAS OUBLIER , n° 34, revue des amis de la Gresse, mis en ligne sur le site de la commune de Miribel-Lanchâtre — Le Pionnier du Vercors, juillet 2018 — État civil

Jean-Luc Marquer

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