Né le 28 avril 1918 à Saint-Étienne-de-Montluc (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), exécuté le 25 août à Argentine (Savoie) ; cheminot ; victime civile.

Jean Malartre fut embauché le 19 mars 1942 à la SNCF comme attaché à l’essai à la subdivision électrification du service Voie et Bâtiments de la région Sud-Est à Paris. Il était domicilié 46 rue de Chalon à Paris XIIe arrondissement. Fin 1943, il passa l’examen de facteur aux écritures et en 1944, il fut détaché à la 4e section aux travaux d’entretien de la ligne électrifiée Culoz-Modane, à Saint-Jean-de-Maurienne. Le 24 août 1944, alors que les combats faisaient rage dans le secteur, il fut arrêté en représailles à Aiguebelle (Savoie). Il fut relâché dans la nuit mais repris par les Allemands le lendemain, à Montgilbert (Savoie) pendant qu’il travaillait au rétablissement de la ligne ferroviaire. Conduit à Argentine avec d’autre hommes des villages voisins pris en otage, ils furent contraints de miner un pont-route. Lorsque le travail fut achevé, 14 hommes furent abattus dans le dos au bord du ruisseau des Roches, près de l’usine hydraulique. Les corps de certaines victimes purent être ramenés à Aiguebelle, dont celui d’Armand Mériguet, un autre cheminot. Celui de Jean Malartre ne fut retrouvé puis identifié que quelques semaines plus tard.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom figure sur une plaque commémorative de la SNCF place de la Gare, à Chambéry (Savoie), sur une plaque commémorative SNCF dans les bureaux du service de la Voie du Sud-Est, 15 rue Traversière, à Paris (XIIe arr.) et sur une plaque rue André-Campra, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Argentine (Savoie) : 24 et 25 août 1944
Sources

SOURCES : Hervé Barthélemy et Clément Gosselin dans le Mémorial des Cheminots victimes de la répression 1940-1945 sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF Paris, 2017 page 966.— Mémorial Genweb. — :https://railetmemoire.blog4ever.co....

Jean-Louis Ponnavoy

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