Né le 9 août 1901 à Torres de Berellen (Espagne), mort en action le 26 juillet 1944 à Viella (Gers) ; ouvrier agricole ; résistant du Corps Franc Pommiès-Organisation de Résistance de l’Armée (CFP-ORA) homologué FFI.

Crédit : Audrey Galicy
Fils de Telesforo Serrano et de Urbana Herrera, il épousa Salomé Ruiz Causapé et eut deux enfants. Sa famille résidait rue Santa Magdalena à Torres de Berellen.
Antifasciste et républicain espagnol, son nom figure sur le «  Boletín Oficial del Instituto de Carabineros  » de 1938. Durant la guerre civile, le corps des carabiniers était resté fidèle au gouvernement de la République et constituait l’élite de l’armée républicaine. On retrouve également son nom sur un courrier adressé à l’ambassadeur du datant du 24 mars 1939, dans lequel, lui et ses camarades espagnols de Torres de Berellen, réfugiés en France, évoquent leur désir d’émigrer au Mexique. Ce projet ayant échoué, il devint ouvrier agricole à Izotges (Gers) et rejoignit la Résistance au sein du Corps Franc Pommiès.
Il fut tué au combat le 26 juillet 1944 à Viella (Gers) au lieu-dit Boulet. « Un groupe de résistants commandé par Charles Tison, se replie ce jour-là vers Viella, venant de Labarthète. Roman Serrano-Herrera est tué près de Boulet, Tison, Glandaz et Dufaure sont faits prisonniers. L’élément principal de la colonne allemande arrive ensuite au Guit, la ferme de la famille Belarde qui sert de PC à la brigade Carnot. La ferme est rapidement investie, mais les Allemands ne découvrent pas le stock d’armes dans le grenier, Durieux est abattu à la porte du chai, Dangoumeau est fait prisonnier. Au milieu de la matinée, tout le village est occupé, des otages suspectés d’appartenir à la Résistance sont pris parmi les Viellanais. Vers 14 heures, les principaux suspects passent devant un conseil de guerre, les frères Laborde et M. Wintreber de Viella, des résistants aussi comme le jeune Abadie et Jean Dangoumeau. Mais sept autres maquisards de la brigade Carnot sont condamnés à être fusillés. Treize maquisards du corps franc Pommiès trouvent la mort le 26 juillet 1944 à Viella. »
Dans une attestation du 31 juillet 1945, le colonel de Milleret, commandant de la brigade Carnot écrit : « SERRANO ROMAN est entré au maquis en mai 1944 dans une Unité de sa Brigade. Il s’est distingué à plusieurs reprises dans les combats contre les Unités allemandes et a été tué à Labarthète (Gers) ; le 26 juillet 1944.
Durant toute sa présence au Maquis, SERRANO Roman a fait preuve de qualités particulières de courage et de dévouement.
 »
Il a été homologué FFI et a été déclaré « mort pour la France ».
Une stèle érigée en bordure de la D144 à 2 kilomètres au nord de Viella indique qu’il a été tué « près d’ici ». A Viella (Gers), son nom figure également sur le monument aux morts, sur un monument commémoratif érigé route de Labarthète où ont lieu des cérémonies annuelles et sur une stèle érigée dans le cimetière. Son nom figure également sur le mémorial du Corps Franc Pommiès de Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées).
Viella (Gers) 26 juillet 1944
Sources

SOURCES : SHD Vincennes : GR 16 P 545963, dossier Roman Serrano Herrera (nc). — SHD Caen, AVCC : AC 21 P 148442, dossier Roman Serrano-Herrera (nc). — « En souvenir des maquisards », Sud-Ouest, 28 juillet 2011. — Mémorial GenWeb.

Henri-Ferréol Billy, Audrey Galicy

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