Vraignes (Somme), lieu-dit la Vallée perdue, 29 août 1944
Le 29 août 1944, entre Estrées-la-Chaussée (actuellement Estrées-Mons, Somme) et Vermand (Aisne), au sud du village de Vraignes-en-Vermandois, onze résistants furent abattus sommairement par les Allemands, dont un qui réussit à survivre. Il s’agissait de résistants FTPF de Guise (Aisne), emprisonnés à Saint-Quentin (Aisne).
Toujours selon la même source, deux prisonniers réussissent à s’enfuir. « L’un d’entre eux, Jean Fourrier, blessé par balle, va mourir au cours de la nuit alors qu’il a trouvé refuge dansles marais
Selon la liste établie par le Dr Vasselle, d’Amiens, les noms des fusillés sont les suivants :
- Baclet Henri, 19 ans, de Guise ;
- Bévière Alfred, 37 ans, de La Capelle (Aisne) ;
- Chazal Suzanne, 25 ans, de Guise ;
- Delettre Amable, 18 ans ;
- Fontesse Jean, 24 ans, de Proix (Aisne) ;
- Fourrier Jean, 20 ans ;
- Cruchala Félix, 23 ans ;
- Palfroy Jacqueline, 17 ans, de Lemé (Aisne) ;
- Rais Vincent, 24 ans ;
- Turquin Henri, 17 ans, de Guise.
Un onzième put s’enfuir avant la fusillade, Désiré Louis Poirette. Il obtient la médaille de la Résistance.
Un monument a été érigé sur le lieu de la fusillade, portant la mention : « La commune de Vraignes à la Mémoire des victimes de la barbarie nazie le 29/08/1944 ».
- Monument commémoratif de Vraignes
SOURCES. Arch. dép, 984 W 460. — Musée de la Résistance, Tergnier. — Sites Internet : Mémorial GenWeb. — Grégory Célerse, Histoire de la Gestapo. Bruxelles, Lille, Paris, Saint-Quentin, éd. Les Lumières de la ville, Lille, 2013, p. 133 ; Roger Locuty et René Lavalard, Seconde Guerre mondiale et Résistance : Péronne et sa région, 1939-1945, Lavalard éd., 2007 .
Frédéric Stévenot