Né le 30 novembre 1913 à Courcité (Mayenne), exécuté sommairement le 9 juillet 1944 à Monteneuf (Morbihan) ; garde particulier ; FFI.

André Carelle
André Carelle
SOURCE  : Mémorial GenWeb
Sur la plaque commémorative </br>du Château de la Grée de Callac en Monteneuf
Sur la plaque commémorative
du Château de la Grée de Callac en Monteneuf
Sur la stèle de La Fosse aux loups en Monteneuf
Sur la stèle de La Fosse aux loups en Monteneuf
Sur le mémorial FFI d'Auray
Sur le mémorial FFI d’Auray
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
André Carelle était le fils de Joseph Almire Jules Carelle, « mort pour la France » lors de la 1ère guerre mondiale, et de Clémentine Éloïse Connard. Il avait été reconnu pupille de la Nation en 1919. En septembre 1939, il avait épousé Fernande Augustine Marie Barreau et le couple avait trois enfants.

Il exerçait la profession de garde particulier au château de la Grée de Callac, propriété de la comtesse du Bot, née Boisdulier de Cesson-Sévigné. Situé sur le territoire de la commune de Monteneuf, ce château hébergeait depuis le début de l’année 1944 dans La Porterie, la maison du garde, les équipes des Forces françaises de l’intérieur (FFI) de Guer et de Ploërmel (Morbihan) qui réceptionnaient les armes et les munitions larguées au-dessus d’une grande prairie située à l’intérieur de l’enceinte du château.en Monteneuf.
Au début du mois de juin 1944, le 2e Régiment de chasseurs parachutistes du commandant Bourgoin, appartenant aux Forces françaises libres (FFL) et rattaché au SAS (Special air service), fut largué dans le secteur de Plumelec-Sérent-Saint-Marcel-Malestroit (Morbihan), où un important maquis se constitua. Plusieurs milliers de résistants morbihannais, appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés. Leur mission était de fixer les troupes allemandes stationnées dans le Morbihan, afin d’empêcher ou au moins de retarder l’arrivée des renforts sur le front de Normandie.
Après l’attaque allemande lancée contre le maquis de Saint-Marcel le 18 juin 1944, qui contraignit SAS et FFI à décrocher et à se disperser, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst), service de sûreté et de renseignements de la Gestapo, ainsi que leurs auxiliaires français, les miliciens du Bezen Perrot et du Parti national breton français, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI-FTPF, de leurs dépôts d’armes et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, interrogatoires, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan. Le château de la Grée de Callac devint un lieu de transit, de repos et de refuge pour les FFI et les SAS contraints de se replier.
Le 9 juillet 1944 à l’aube, La Porterie où 26 parachutistes étaient au repos fut encerclée par les Allemands. Pour faire diversion et permettre aux parachutistes de s’échapper, quatre FFI sortirent sans armes et s’avancèrent vers les Allemands : le garde du château, André Carelle, et trois agents de liaison, Léon Jacquin ainsi que les frères Jacques Sévène et Paul Sévène. Tous les quatre furent fouillés, roués de coups et immédiatement abattus sous les yeux de Madame Carelle et de ses enfants. La Porterie fut incendiée.
André Carelle a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume.

Dans le Morbihan, à Monteneuf, le nom d’André Carelle est inscrit sur la plaque commémorative apposée à l’entrée du château de La Grée de Callac et sur le croix érigée à La Fosse aux loups. À Auray, il est gravé sur le mémorial FFI.
En Mayenne, il figure sur le monument aux morts de Mézangers, commune où il est inhumé dans le carré des corps restitués aux familles.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 38 329. — SHD, Vincennes, GR 16 P 106467. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan — État civil, Courcité (acte de naissance) ; Monteneuf (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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