Né le 24 octobre 1922 à Mareuil-sur-Aÿ (Aÿ-Champagne, Marne), exécuté sommairement en juillet 1944 à L’Hermitage-Lorge (Côtes-du-Nord, Côtes d’Armor) ; résistant FFI.

Jean SIOT
Jean SIOT
SOURCE : L’Union
Dans la forêt de Lorge
Dans la forêt de Lorge
Sur le monument aux martyrs de la Résistance </br>de L'Hermitage-Lorge
Sur le monument aux martyrs de la Résistance
de L’Hermitage-Lorge
À Hénon
À Hénon
Sur le monument aux morts de Hénon
Sur le monument aux morts de Hénon
À Condé-sur-Marne
À Condé-sur-Marne
Dans le cimetière de Condé-sur-Marne
Dans le cimetière de Condé-sur-Marne
Sur le monument aux morts de Condé-sur-Marne
Sur le monument aux morts de Condé-sur-Marne
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jean Siot était le fils de Jules Albert Siot et de Lucie Colinart. Célibataire, il était domicilié chez ses parents à Condé-sur-Marne (Marne).

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il quitta le domicile de ses parents en février 1943 et se réfugia dans sa famille à Guignicourt (Aisne).
Le 27 avril 1944, il fut arrêté et emmené avec neuf autres réfractaires à Brest sur les chantiers de l’organisation Todt. Il s’évada et se réfugia à la Ferme de Salles à Hénon (Côtes-du-Nord), où il rejoignit le maquis et participa à des opérations de parachutages.

A la Ferme des Salles en Hénon vivait Mme veuve Gouélibo née Carlo avec ses cinq enfants Bernadette, Jeanne, Jean, Louis et Pierre. Un groupe de Résistants du Mouvement Défense de la France, lié à l’Armée Secrète et trois parachutistes SAS de la France libre, s’y installèrent le 6 juillet 1944.
Le 9 juillet 1944, les Résistants s’apprêtèrent à réceptionner un parachutage d’armes dans le secteur de Moncontour (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Les militaires allemands au cours d’une opération de police les surprirent. Le combat dura une heure et demie. Les Allemands perdirent une trentaine d’hommes. C’est au cours de ce combat que Pierre Le Balpe et Édouard Martin furent tués. À cours de munitions les autres Résistants se rendirent. Les Allemands incendièrent la ferme en représailles avant de quitter les lieux.
Onze personnes furent arrêtées : Jean Siot, le SAS Pascal Fadda, Robert Hanus, Louis Dieulesaint, Félix Veillet Deslandelles, Jean Pinault, Désiré Collin et toute la famille Gouélibo, la mère Jeanne veuve Gouélibo née Carlo, le fils Jean Gouélibo et les deux filles Bernadette Gouélibo et Jeanne Gouélibo. Les deux autres fils Gouélibo Pierre et Louis, absents ce jour-là, échappèrent à l’arrestation. Les deux autres parachutistes SAS réussirent à s’enfuir. À l’exception de Jean Gouélibo, toutes furent emprisonnées et martyrisées dans l’école publique d’Uzel-près-l’Oust (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor). Au cours du mois de juillet 1944, elles furent assassinées dans la forêt de Lorge par les Allemands aidés par les miliciens du Bezen Perrot au lieu-dit La Butte Rouge, sur le territoire de la commune de L’Hermitage-Lorge (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).

Jean Siot a été inhumé le 3 novembre 1944 dans le cimetière d’Hénon, avant d’être transféré dans une tombe familiale du cimetière de Condé-sur-Marne.

Il a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI avec le grade de lieutenant. Le titre d’Interné-résistant lui a été décerné à titre posthume, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 2 septembre 1959 publié au JO du 13 septembre 1959.

En Bretagne, le nom de Jean Siot, orthographié Sio, a été donné à la rue principale d’Hénon et il est inscrit sur le monument aux morts communal.
À L’Hermitage-Lorge, une stèle se dresse dans la Forêt de Lorge au milieu des fosses pour rappeler le massacre de juillet 1944 :
« 28 Patriotes
furent massacrés ici
en Juillet 1944
par les Nazis.
Ce lieu est sacré.
Respectez-le »
Le nom de Jean Siot, orthographié « Scio », figure sur la liste des corps identifiés publiée dans le quotidien Ouest-France daté du 8 novembre 1944, dont un fac-similé est exposé à l’entrée du site.
il est gravé sur le monument élevé sur l’Aire de la Butte rouge, qui porte l’inscription :
« À nos martyrs de la Résistance
Aux victimes de la barbarie nazie
Juillet 14944 ».
Dans la Marne, à Condé-sur-Marne, où une place porte son nom, Jean Sciot figure sur le monument aux morts communal.

Le Monument des Martyrs de L’Hermitage-Lorge.
Site des Lieux de Mémoire du Comité pour l’Étude de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 675 867. – SHD, Vincennes, GR 16 P 550593. – 
Arch. Dép. Côtes d’Armor, 2W236. – Archives de l’ANACR. – " L’exhumation des victimes de la barbarie allemande à L’Hermitage-Lorge ", Ouest-France, 8 novembre 1944. – L’Union (photo), 20 juin 1946. – Alain Prigent et Serge Tilly, L’occupation allemande dans les Côtes-du-Nord (1940-1944), Les Lieux de Mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n° 10, 2004, et n° 11, 2005. – Guy Cheny, " Le drame de la Ferme des Salles ", sur le site internet de la mairie de Hénon. – Mémorial GenWeb. – État civil, Mareuil-sur-Aÿ (acte de naissance) ; Lhermitage-Lorge (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, Alain Prigent, Serge Tilly

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