Né le 12 juillet 1901 à Saint-Sébastien-sur-Loire (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 27 octobre 1943 à Angers (Maine-et-Loire) ; tourneur ; militant communiste de Nantes ; résistant, membre des FTPF.

Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Cliché AP-CP
Louis Choimet, fils de Louis, cultivateur, et d’Augustine Le Floch, s’était marié à Augustine Guillet le 13 février 1926 à Saint-Sébastien-sur-Loire. Le couple eut deux enfants. Il résidait 70 rue Saint-Jacques à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique). Louis Choimet était responsable du Parti communiste clandestin pour la partie Sud de la ville de Nantes.
Engagé dans les FTPF, il fut arrêté, avec sa femme, le 11 juillet 1943, à quatre heures du matin, par la police française, le Service de la police anticommuniste (SPAC) d’Angers et la Sipo-SD. Cette opération permit à la police de mettre la main sur le chef des interrégionaux, un certain « Jean-Pierre », hébergé par les Choimet. Au cours de la perquisition effectuée à son domicile, furent découverts un revolver à barillet, cinq paquets de cartouches 5,5 mm, deux paquets de nitratine (un complet, l’autre à moitié vide). La police en déduisit que Louis Choimet effectuait des attentats et des sabotages contre l’occupant allemand et les biens de l’État français. Le 14 octobre 1943, il fut condamné à mort par le tribunal militaire de la Feldkommandantur 518 de Nantes, présidé par le docteur Hanschmann, conseiller du tribunal de guerre, pour activité terroriste en tant que franc-tireur. Son recours en grâce ayant été rejeté, il a été fusillé à Belle-Beille (Angers), le 27 octobre 1943 à 8 heures. Ce jour-là, Robert Albert, Louis Coquet, Henri Deniaud, Pierre Legendre, Marcel Lerbret, Pierre Levant et Henri Thomazic, appartenant au même groupe, furent eux aussi exécutés en ce lieu.
Il fut ensuite inhumé au cimetière de l’Est à Angers puis transféré dans le carré militaire du cimetière de la Chauvinière à Nantes.
Sa femme Augustine, née le 31 août 1906 à Nantes, fut déportée le 16 décembre 1943 dans diverses prisons allemandes puis à Ravensbrück enfin à Mauthausen d’où elle fut libérée par la Croix-Rouge le 24 avril 1945. Elle avait été classée Nacht und Nebel. Elle déposa à charge contre Léon Renard, dit Jean-Pierre ou André, devant la Cour de justice de Rennes lors de son procès le 22 novembre 1945.
Louis Choimet fut reconnu Mort pour la France le 15 octobre 1945 puis homologué interné résistant (DIR) et FFI. Il fut décoré de la Médaille de la Résistance par décret 11 juillet 1958, date de publication au JO du 16 juillet 1958.
Son nom est gravé sur le monument aux fusillés de Belle-Beille.


Angers, champ de tir de Belle-Beille (Maine-et-Loire) 1944 –1944
Sources

SOURCES : DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Arch. Dép. Maine-et-Loire, 75W1, 197 J 4, 140 W 71, 303 W 291, 303 W 293. – Arch. mun. Angers, 4 H 103. – Arch. Dép. Ille-et-Vilaine, 213W68, dossier de la cour de justice de Rennes, procès Léon Renard, juin 1946 (Notes Alain Prigent). – Arch. Dép. Loire-Atlantique, 305 J. — Mémoire des hommes, ordre de la Libération. — Service historique de la Défense, Vincennes, GR 16 P 129101 (nc). — Le livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas par mesure de persécution, 1940-1945, Fondation pour la mémoire de la déportation, Paris, Éd. Tirésias, 2004.

Bertrand Gogendeau

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