Né le 4 octobre 1921 à Hennebont (Morbihan), mort au combat le 14 avril 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; ouvrier chaudronnier ; FTPF-FFI.

Jean Kesler
Jean Kesler
SOURCE : ANACR-56
Sur la stèle de La Boulaye en Pluméliau
Sur la stèle de La Boulaye en Pluméliau
Quai des martyrs à Hennebont
Quai des martyrs à Hennebont
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jean Kesler était le fils de Théophile Joseph Auguste Marie Kesler, décédé, et de Marie Anne Le Borgne, ménagère. Célibataire, il exerçait la profession d’ouvrier-chaudronnier à Hennebont.

Réfractaire au Service du travail obligatoire (STO), il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et fut le premier chef à l’organisation du Comité militaire régional (CMR) créé en octobre 1943, qui organisa le recrutement des FTP et mit sur pied un plan de guérilla dans le Morbihan.
Au début du mois de mars 1944, à la Pointe Saint-Nicolas en Arzon, dans la propriété du docteur Sigot, membre de l’état-major départemental de l’Armée secrète (AS), Paul Chenailler, chef départemental de l’AS, [pseudonyme dans la Résistance : colonel Morice], rencontra les responsables des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) Jean Kesler, Émile Le Carrer [pseudonyme dans la Résistance : Max] et Maurice Devillers, [pseudonyme dans la Résistance : Michel], tous les trois membres du Comité militaire régional (CMR). C’est là que fut entérinée la fusion au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), des unités combattantes de l’AS et des FTPF dans le Morbihan.
Le 14 avril 1944, Jean Kesler et Maurice Devillers quittèrent Naizin (Morbihan) à bord d’une traction-avant Citroën pour une mission dans le secteur de Bubry (Morbihan). À la sortie d’un virage près de l’étang de La Boulaye en Pluméliau, ils se trouvèrent face à une colonne de soldats allemands. Les deux FTPF tentèrent de forcer le passage en ouvrant le feu au révolver et à la mitraillette Sten sur les soldats allemands qui ripostèrent. Du véhicule criblé de balles, qui avait versé dans un fossé, les Allemands retirèrent les deux cadavres qu’ils jetèrent dans le fossé. Quelques jours plus tard une foule nombreuse assista à leurs obsèques à Pluméliau.

Jean Kesler a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de Jean Kesler est inscrit sur la stèle érigée en 1947 à La Boulaye en Pluméliau.
À Hennebont, où une rue porte le nom de Jean Kesler et de Louis Le Bouëdic, il figure sur sur la plaque commémorative dédiée aux « Combattants de la Résistance » qui a été apposée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec .
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 65 196. — SHD, Vincennes, GR 16 P 319136. — Ami entends-tu…, Bulletin de liaison et d’information de l’ANACR-56 (photo), numéro 3, juillet 1967. — .Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Pluméliau ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56.—Mémorial GenWeb. — État civil, Hennebont (acte de naissance) ; Pluméliau (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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