Né le 28 février 1917 à Balesmes, aujourd’hui Descartes (Indre-et-Loire), exécuté sommairement le 9 août 1944 à Saint Symphorien, Tours (Indre-et-Loire) : chauffeur ; résistant ORA, maquis Césario.

Marcel Fiot était le fils de Gustave Fiot, cultivateur et de son épouse Eugénie Blanchet, cultivatrice, domiciliés au Grand-Pressigny (Indre-et-Loire).
Il demeurait sur la commune de Ferrière-Larçon (Indre-et-Loire) où il exerçait la profession de chauffeur de laiterie. Marié à Suzanne Fernande Herrant, il était père de deux garçons Marcel et Serge, mineurs en 1944. Il avait effectué son service militaire à la base 109.
Il s’engagea dans la Résistance rejoignant un maquis appartenant à la 32ème demi-brigade de la brigade Charles Martel de l’ORA, le maquis Cesario. Le 27 juillet 1944, la ville de Loches fut l’objet d’une importante opération des forces d’occupation. Agissant sur renseignements, des agents de la SIPO-SD de Tours, appuyés par un détachement armé et des miliciens, procédèrent à plus de 200 arrestations (dont les 35 gendarmes des brigades du secteur). Regroupés dans la cour de l’école des filles, ils firent l’objet d’interrogatoires. Le soir, 64 personnes furent conduites à la prison de Tours puis déportées. Le même jour 27 juillet à peu de distance de Loches sur la commune de Dolus-le-Sec, sans doute dans le même contexte (agissant sur renseignements), un détachement de soldats allemands et de miliciens se présenta à la maison forestière de Juche-Grolle vers 10 heures du matin. Une rencontre de liaison entre le maquis d’Abilly et les maquis d’Epernon et Cesario avait semble-t-il été prévue dans la forêt, près de la demeure du garde forestier Émile Bougault. Dans l’après-midi deux chefs maquisards du maquis d’Abilly Michel Conty et Émile Freslon furent arrêtés à leur arrivée à la maison forestière. Ils furent interrogés et torturés puis exécutés sommairement avec Émile Bougault. Marcel Fiot en mission de liaison pour le groupe Césario fut arrêté à proximité et conduit à Tours. Il fut incarcéré à la prison, rue Henri-Martin. Le 9 août 1944 à l’approche des troupes américaines du général Patton et à la veille du départ des troupes allemandes d’occupation, Marcel Fiot et 25 autres prisonniers furent extraits de la prison et conduits au camp d’aviation de Parçay-Meslay. Après leur exécution par balles, les 26 corps furent sommairement enfouis dans des trous de bombes.
Fin août, du 26 au 29, leurs corps furent découverts sans papiers d’identité puis inhumés au cimetière de Saint-Symphorien après des obsèques officielles. Le corps de Marcel Fiot fut ensuite transféré au cimetière communal de Ferrière-Larçon.
Il obtint la mention Mort pour la France le 7 février 1946, apposée sur son acte de décès établi le 19 octobre 1945 . Reconnu FFI, il a été homologué Interné résistant par décision du 26 avril 1955, pour la période allant du 23 juillet au 9 août 1944.Marcel Fiot a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d’argent.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Ferrière-Larçon, sur des stèles commémoratives à Dolus-le-Sec et Verneuil-sur-Indre (maquis Cesario) ainsi que sur le monument des fusillés de Saint-Symphorien et le monument de la Résistance à Tours (Indre-et-Loire).
Saint-Symphorien – Tours (Indre-et-Loire) 9 août 1944
Sources

SOURCES : DVD AERI Indre-et-Loire — Section des Médaillés Militaires LOCHES-NOUATRE, Cérémonie à JUCHE-GROLLE le 27 juillet 2016 — Mémoire des Hommes — MémorialGenweb. — État civil (recherche d’Hélène Biéret) — SHD Vincennes GR 16P 224581.

Michel Thébault

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