Né le 16 janvier 1918 à São Paulo (Brésil), exécuté sommairement le 24 juillet 1944 à Miribel-Lanchâtre (Isère) ; ingénieur polytechnicien ; résistant de l’Armée secrète, homologué lieutenant des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI).

Claude Falck en uniforme de polytechnicien
Claude Falck en uniforme de polytechnicien
Crédit : Sylvie Bigar
Crédit : MémorialGenWeb "> Stèle Commémorative Sur la D8 après Miribel-Lanchâtre en direction de St Guillaume, juste avant d'arriver au hameau du Verney sur le petit parking de la table d'orientation à gauche de la route. - - Lat : 44° 58' 18,36" N Long : 5° 36' 42,59" E - - Inscription : ICI TOMBERENT POUR LA LIBERATION LE 24 JUILLET 1944 - Ce monument tient lieu de Monument aux Morts pour les célébrations.
Stèle Commémorative Sur la D8 après Miribel-Lanchâtre en direction de St Guillaume, juste avant d’arriver au hameau du Verney sur le petit parking de la table d’orientation à gauche de la route. - - Lat : 44° 58’ 18,36" N Long : 5° 36’ 42,59" E - - Inscription : ICI TOMBERENT POUR LA LIBERATION LE 24 JUILLET 1944 - Ce monument tient lieu de Monument aux Morts pour les célébrations.
Crédit : MémorialGenWeb
Claude Falck
Claude Falck
Crédit : SHD Vincennes et Geneviève Launay
Claude, Georges Falck était le fils d’Arsène et de Blanche, Edmée Bloch. Il naquit dans une famille française d’origine juive installée au Brésil. Après avoir quitté son mari, la mère de Claude Falck revint en France. Son fils fit de brillantes études à Paris au lycée de Jeanson-de-Sailly et il fut admis à l’École Polytechnique en 1938. Lorsque la guerre éclata, ses camarades et lui furent envoyés en formation militaire. Claude Falck choisit l’Ecole du Génie et, devenu sous-lieutenant du 6ème Génie, fut affecté au printemps 1940 au Groupement de la Charente. Il reçut une citation à l’ordre de la brigade avec croix de guerre : « Officier courageux, a réalisé avec calme et sang-froid la destruction du pont de Gennes le 19 juin 1940 malgré la fusillade de l’ennemi ».
Après l’armistice, l’École polytechnique se replia à Lyon et devint « civile ». Claude Falck et ses camarades démissionnèrent donc de l’armée et effectuèrent près de Lyon une deuxième année d’études. En 1941, Claude Falck entra à l’École des PTT (ingénieur-élève) mais il fut mis en disponibilité sur sa demande le 26 février 1942 car l’ambiance y était lourde.
Il devint ingénieur à la société THEO, chantier de Toulon jusqu’en octobre 1942 et il commença à s’intéresser à la Résistance. Après l’occupation de la zone « libre » en novembre 1942, Claude Falck quitta Toulon et choisit de s’installer à Grenoble où l’activité́ résistante était très importante, où il pouvait habiter chez un oncle qui bientôt découvrit et approuva ses relations avec les « patriotes » et où il trouva un travail à « L’Electro-Technique ».
Le grand résistant Yves Farge et le capitaine Le Ray, chef militaire du maquis, firent appel à lui dès le printemps de 1943 pour renforcer l’organisation militaire du Vercors, secteur 8 de l’AS-Isère, en formant les jeunes maquisards et en procurant du matériel et des explosifs.
Cette activité́ clandestine le rapprocha de M. Laronde, résistant et directeur des « Forces Motrices Bonne et Drac ». A sa demande, Claude Falck quitta Grenoble pour aller travailler au Sautet et pratiquement dans les maquis de Corps et du Vercors sous le pseudonyme de Blanchard.
Dans l’effervescence qui suivit le débarquement allié, il concentra ses missions au profit du Vercors puis s’installa fin juin dans le massif où il prit le commandement d’une section de la compagnie du génie, chargée principalement de l’instruction des jeunes. Il participa aux engagements de la fin juin et fut intégré officiellement dans les FFI le 13 juillet 1944 comme lieutenant. Son unité reçut entre autres la mission de préparer un terrain d’atterrissage à Vassieux.
Les Allemands donnèrent l’assaut à partir du 21 juillet et, non contents de combattre sans faire de quartier, se livrèrent dans la région aux atrocités que l’on sait.
Après deux jours d’une bataille à laquelle Claude Falck participa activement, il apparut que le massif était encerclé et que la seule issue de survie était un repli dont l’ordre fut donné le 23 juillet.
Ce repli s’accompagna de vifs combats dans lesquels le groupe du sergent-chef Decarnin réussit à se dégager. Bien que bons alpinistes, les membres du groupe de Claude Falck eurent moins de chance car, après avoir franchi les falaises qui bordent le massif, ils furent capturés en tentant de passer des barrages allemands. Tous furent exécutés sommairement le 24 juillet 1944 au lieu-dit Le Verney, à Miribel-Lanchâtre, et leurs corps furent jetés dans un ravin. Une stèle fut édifiée sur le lieu de ce massacre ; y sont gravés les noms de Claude Falck et ses compagnons, Louis Caillet, Pierre Caillet, Pierre Cholet, Henri Fortuné, Georges Jasserand et Maurice Mazet.
Claude Falck n’étant pas de la région, sa dépouille ne put être identifiée sur le champ et sa disparition fut ressentie d’autant plus vivement par sa famille que celle-ci resta longtemps sans nouvelles. Il fut reconnu par son oncle (Jean Klotz ?) qui habitait à Grenoble (Isère), 41 rue d’Échirolles.
Homologué Lieutenant FFI (prise de rang le 1er juin 1944, décret du 7 octobre 1947, JO 23 octobre 1947 puis 24 février 1948 (nom rectifié) ; certificat d’appartenance aux FFI en date du 11 décembre 1951 : a servi dans les FFI, Isère Secteur 8 AS, du 13 juillet 1944 au 24 juillet 1944), Claude Falck a été́ déclaré́ « Mort pour la France » et repose auprès de ses camarades tombe 76 de la nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte (Isère). Son dévouement à la cause de la Résistance et aux maquis, ainsi que sa détermination pendant les combats, lui ont valu une citation à l’ordre du corps d’Armée : « Brillant officier, a fait preuve de grandes qualités techniques et militaires pendant la bataille du Vercors en piégeant des régions battues par le feu ennemi. A été́ tué par les Allemands dans la région de St Andéol alors qu’il tentait de rejoindre son unité́ le 24 juillet 1944. » Cette citation comporte l’attribution de la Croix de Guerre avec étoile de vermeil. Il fut nommé à titre posthume Chevalier de la Légion d’Honneur et il reçut la Médaille de la Résistance.
Son nom est inscrit à Palaiseau sur le Monument commémoratif de l’École Polytechnique et à Grenoble sur la plaque commémorative de l’Institut National Polytechnique. Il figure aussi sur le monument commémoratif érigé à Miribel-Lanchâtre, à l’entrée du hameau du Verney.


Voir : Miribel-Lanchâtre
Voir : Nécropole nationale de Saint-Nizier-du-Moucherotte
Sources

SOURCES : Vianney Bollier, notice biographique de Claude Falck (Vianney Bollier est le fils d’André Bollier, résistant, Compagnon de la Libération, condisciple de Claude Falck à Janson-de-Sailly puis à Polytechnique, et qui était son meilleur ami) ; cette notice nous a été communiquée par Madame Sylvie Bigar, nièce de Claude Falck. — Bases de données : Mémorial de Klarsfeld et Yad Vashem. — SHD Caen AVCC, AC 21 P 181596 et SHD Vincennes GR 16 P 215180 ; GR 19 P 38/16. — François de Saint-Albin, article dans POUR NE PAS OUBLIER , n° 34, revue des amis de la Gresse, mis en ligne sur le site de la commune de Miribel-Lanchâtre — Le Pionnier du Vercors, juillet 2018 — État civil

Dominique Tantin, Geneviève Launay

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