HENAUX Gustave, Eugène, Joseph, dit Eugène
Né le 27 mai 1882 à Puiseux-en-Bray (Oise), massacré le 16 août 1944 à Troissereux. ; cantonnier ; victime civile.
Fils de Narcisse Eugène Hénaux, et de Marie Léontine Dubos, Gustave Henaux était marié à Louise Joséphine Lansoy. Il exerçait avant-guerre la profession de domestique de culture.
Il avait fait son service militaire à compter du 15 novembre 1903 au 18 décembre 1906 au 128eRI et reçut un certificat de bonne conduite.
Il reprit son activité à Saint-Germer-de-Fly (Oise) dans la ferme de Montagny puis à Herchies au hameau du Plouy-Louvet. Il est ensuite classé non affecté des chemins de fer du Nord comme cantonnier à Fouquenies avant d’être classé affecté spécial complémentaire en 1910. S’il accomplit une période d’exercice dans la 5e section de chemins de fer de campagne en 1910, il fit la campagne contre l’Allemagne sans emploi et passa dans l’armée territoriale le 1er octobre 1916.
Il est noté demeurant à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) en 1927 où il est classé affecté spécial sous-chef de canton à la Compagnie du nord.
Le 29 juin 1929, il fut condamné par le tribunal de première instance de Beauvais à une amende pour abandon de famille. Le 15 octobre 1931, il fut libéré de ses obligations militaires.
Il exerça par la suite la profession de cantonnier à Troissereux.
Dans son édition du 6 septembre 1944, le journal L’Oise Libérée rapporta l’élément déclencheur de la tragédie du 16 août 1944 : « C’est vers 2h30 qu’une attaque fut menée, aux dires des tortionnaires, contre les sentinelles gardant le château Saint-Maurice. Un sous-officier avait été, paraît-il, légèrement blessé à la main par un coup de feu et, par ailleurs, une patrouille avait essuyé des coups de feu tirés de la ferme de M. Degroote, maire ».
Bien qu’impossibles à vérifier, ces faits furent suivis d’un enchaînement tragique. Vers 3 heures du matin, les soldats allemands, qui occupaient le château, pris de boisson pour certains, et craignant une attaque « terroriste », se rendirent à la ferme et enfoncèrent la porte. Ils abattirent le chien puis tuèrent Jules Degroote. Son épouse Berthe et leur fille Suzanne, descendues de leur chambre, furent abattues peu après. Puis vint le tour de l’ouvrier agricole René Savary et d’Alfred Lenoble, tous deux accourus à l’appel de Mme Degroote.
Entre 5 et 6 heures du matin, les Allemands cernèrent le village. Trois hommes se rendant à leur travail furent arrêtés, brutalisés et tués d’une rafale de mitraillette. Il s’agit de Gustave Hénaux (53 ans), du charcutier Adrien Sonnet (63 ans), de Marcel Pointud (22 ans). Puis, tous les habitants de la commune, hommes, femmes et enfants, furent sortis de leur domicile et réunis dans la cour du château. Le massacre se poursuivit.
A l’issue de cette tragédie, soixante-dix hommes de la commune furent raflés pour être détenus à la caserne Agel à Beauvais où fut découvert le 2 septembre 1944, treize cadavres dont celui de Gustave Hénaux.
Reconnu Mort pour la France, le 17 novembre 1945,le nom de Gustave Hénaux est gravé sur le monument commémoratif des 19 martyrs à Troissereux, sur la plaque commémorative de la ferme et sur la plaque des Martyrs dans l’église paroissiale, avec le prénom d’Eugène.
Troissereux (Oise), 16-18 août 1944
Il avait fait son service militaire à compter du 15 novembre 1903 au 18 décembre 1906 au 128eRI et reçut un certificat de bonne conduite.
Il reprit son activité à Saint-Germer-de-Fly (Oise) dans la ferme de Montagny puis à Herchies au hameau du Plouy-Louvet. Il est ensuite classé non affecté des chemins de fer du Nord comme cantonnier à Fouquenies avant d’être classé affecté spécial complémentaire en 1910. S’il accomplit une période d’exercice dans la 5e section de chemins de fer de campagne en 1910, il fit la campagne contre l’Allemagne sans emploi et passa dans l’armée territoriale le 1er octobre 1916.
Il est noté demeurant à Enghien-les-Bains (Seine-et-Oise, Val-d’Oise) en 1927 où il est classé affecté spécial sous-chef de canton à la Compagnie du nord.
Le 29 juin 1929, il fut condamné par le tribunal de première instance de Beauvais à une amende pour abandon de famille. Le 15 octobre 1931, il fut libéré de ses obligations militaires.
Il exerça par la suite la profession de cantonnier à Troissereux.
Dans son édition du 6 septembre 1944, le journal L’Oise Libérée rapporta l’élément déclencheur de la tragédie du 16 août 1944 : « C’est vers 2h30 qu’une attaque fut menée, aux dires des tortionnaires, contre les sentinelles gardant le château Saint-Maurice. Un sous-officier avait été, paraît-il, légèrement blessé à la main par un coup de feu et, par ailleurs, une patrouille avait essuyé des coups de feu tirés de la ferme de M. Degroote, maire ».
Bien qu’impossibles à vérifier, ces faits furent suivis d’un enchaînement tragique. Vers 3 heures du matin, les soldats allemands, qui occupaient le château, pris de boisson pour certains, et craignant une attaque « terroriste », se rendirent à la ferme et enfoncèrent la porte. Ils abattirent le chien puis tuèrent Jules Degroote. Son épouse Berthe et leur fille Suzanne, descendues de leur chambre, furent abattues peu après. Puis vint le tour de l’ouvrier agricole René Savary et d’Alfred Lenoble, tous deux accourus à l’appel de Mme Degroote.
Entre 5 et 6 heures du matin, les Allemands cernèrent le village. Trois hommes se rendant à leur travail furent arrêtés, brutalisés et tués d’une rafale de mitraillette. Il s’agit de Gustave Hénaux (53 ans), du charcutier Adrien Sonnet (63 ans), de Marcel Pointud (22 ans). Puis, tous les habitants de la commune, hommes, femmes et enfants, furent sortis de leur domicile et réunis dans la cour du château. Le massacre se poursuivit.
A l’issue de cette tragédie, soixante-dix hommes de la commune furent raflés pour être détenus à la caserne Agel à Beauvais où fut découvert le 2 septembre 1944, treize cadavres dont celui de Gustave Hénaux.
Reconnu Mort pour la France, le 17 novembre 1945,le nom de Gustave Hénaux est gravé sur le monument commémoratif des 19 martyrs à Troissereux, sur la plaque commémorative de la ferme et sur la plaque des Martyrs dans l’église paroissiale, avec le prénom d’Eugène.
Troissereux (Oise), 16-18 août 1944
Sources
SOURCES : Archives départementales de l’Oise 33W 859, Rp990 — Jean-Pierre Besse, Jean-Yves Bonnard, Rafles et massacres de l’été 44, CDDP de l’Oise, 2012. — Jean-Yves Bonnard, Les communes décorées de l’Oise, Croix de Guerre 39/45, ONACVG de l’Oise, 2016. — Association Résistance 60.— Plaque commémorative du Lycée Félix-Faure de Beauvais.— Notes Annie Pennetier.
Jean-Yves Bonnard